jeudi 13 novembre 2014

le revenu minimum de survie
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Au salaire minimum un revenu minimum de survie pour tous.

Richard Sitbon. L'économie selon la bible. Edition Eyrolles

Avec plus de 76% des voix contre le projet d'un salaire minimum à 3300 euros, les suisses ont rejeté ce projet dangereux, qui ne leur aurait apporté qu’une hausse du chômage. De plus surtout dans une économie européenne et mondiale encore en crise un salaire minimum aussi élevé n'aurait pas été le bon message à a délivrer.

 

Pour autant l'idée de salaire minimum doit-elle en temps de crise être remise en cause ? S'y attaquer pour rendre plus compétitif les entreprises, pour créer de l'emploi ou baisser le cout du travail ne parait pourtant pas si absurde. En Allemagne le 1 avril l'imposition d'un salaire minimum de 8.5 euros de l'heure a été votée. Une véritable révolution chez nos voisins. Des experts estiment que 900 000 emplois pourraient disparaître, dont 340 000 à plein temps. Pour d'autres que cela diminuera les aides publiques. En effet, presque, 1,3 million de salariés (dont 218 000 travaillant à plein temps) ne recevront plus d'aide de l'Etat du faite que leur salaire n’était pas assez conséquent pour vivre correctement.

 

D’ailleurs, en France, sous couvert d’un smic, plus bas, cette question sur le salaire minimum a déjà été débattue. Et si finalement ce débat était un faux débat. Et si ce serait toute la politique sociale qui serait à revoir, à débattre, dans ce monde mondialiste, ou la finance est là, à juger les économies par leur performance, sans tenir compte des besoins humains.

 

Car à regarder les politiques sociales et les transferts effectués concernant les aides, l'on ne peut que comprendre qu'il est temps de changer. Changement dans notre façon de regarder les assistances que nous octroyons aux assistés. Changement également pour adapter nos aides dans un contexte de finance international.

 

Pour le seul budget social de la Nation, c'est-à-dire de la Sécurité Sociale et la part social du budget de l'Etat, il est désormais plus élevé que l'ensemble du budget de l'Etat lui-même. Les transferts, constituant justement les dépenses de ce "budget social", sont surtout des prestations sociales (maladie, maternité, décès, retraites, chômage, allocation logement, complément familial...), mais encore la part sociale des dépenses de l'Etat (action sociale, dépenses de prévention et de protection sanitaire, bourses, etc.). Ces dépenses ont tellement augmentées  que l'effort social de la Nation représente aujourd'hui plus du tiers du produit intérieur brut. Dépenses qui souvent échappent à tout véritable contrôle ou système régulateur.  Avec plus de 600 milliards de dépenses sociales la France est le pays le plus dépensier. Un tiers seulement est consacré à la santé, le reste est affecté à la "survie": vieillesse (38%), famille (10%), l’incapacité et la survie (6% pour chaque poste), le chômage (5%), le logement et les autres postes de la politique sociale. Chaque poste apportant sa bureaucratie.

 

Le changement, le vrai, serait alors d'être assez original pour allier la finance mondialiste à l'économie sociale. Seule la France avec son historique social et son originalité pourrait mener à bien cette révolution. IL faudrait alors penser une aide sociale qui génèrerait de la croissance grâce à l'augmentation de la consommation, qui permettrait des économies dans les dépenses sociales de l'état, ainsi qu'un ajustement du smic, et une baisse du cout du travail…

 

Et ce miracle est possible.

 

Pour cela il serait temps de renoncer en dehors de la sante, aux dépenses de transferts pour établir dès l'âge de 20 ans un revenu minimum de survie pour tous. Ce revenu pourra en France atteindre la somme de 600 euros, il s'agirait d'un revenu mensuel, versé à tous: c'est-à-dire à chaque personne, célibataire, en couple, en famille à partir de l'âge de 20 ans, et jusqu'à la fin de la vie, et quelque soit la situation, chômeur, riche, pauvre ou travailleur.

 

Ce versement serait un véritable changement, qui mettrait fin à la pauvreté, aux sans-abris, et permettrait à l'état de réaliser des économies. Quand aux travailleurs qui en grande majorité ne reçoivent pour tout revenu que leurs salaires, il s'agirait d'une véritable manne, qu'ils pourront consacrer soit en épargne ou mieux en consommation pour relancer la machine économique.

 

 

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