dimanche 2 décembre 2012

Souvenirs du pont de Glienicke...

Le promeneur, qui traverse le pont de Glienicke, marche tout simplement pour rejoindre ce que l'on appelait au temps de la guerre froide Berlin-Est, à Potsdam. Il ne sait pas que la résonance de ses pas sur le bitume rappelle aux pavés d'autres pas, des pas de prisonniers, d'un autre temps, qu'il nous est pourtant interdit d'oublier. Car Glienicke n'est pas un pont comme les autres, il a un autre nom que l'histoire lui a donné : Le Pont des espions.

Si ses pierres pouvaient parler, elles nous raconteraient l'histoire de ce juif, Anatoli Chtaranski et ces quatre espions occidentaux échangés contre quatre agents soviétiques en ce froid février de 1986. Elles nous conteraient, ces pierres, cette année 1985, ou 23 prisonniers politiques et allemands étaient tronqués contre des espions de l'Est enfermés au USA. Ses pavés nous chanteraient la joie de ce pilote Américain, Francis Powers, abattu en 1962 à bord de son avion espion U2, retrouvant la liberté après avoir été échangé contre l'agent soviétique Rudolf Abel, qui purgeait pourtant une peine de trente années de prison aux Etats-Unis. On aimerait aujourd'hui que ce pont de Glienicke nous fasse entendre une dernière fois cette musique, l'écho de ces pas de la liberté, pour un dernier espion, dernier "Refuznik" enfermé pourtant dans les geôles Américaines depuis déjà trop longtemps : Jonathan Polard.

Le pont de Glienicke ne comprend pas. Il en a vu des espions, parfois traîtres à leur pays, parfois assassins, le traverser pour retrouver la liberté. Un seul pourtant va mourir dans sa cellule, car ce qu'il ne sait pas ce vieux pont, c'est que le tort de Jonathan Polard est d'être à ce qu'il semble, en plus d'un espion, un Hébreu. Ce qu'ont oublié ces vieilles pierres, c'est l'intransigeance dont est capable la classe dirigeante américaine, lorsqu'il s'agit d'espions juifs. Parce que ce n'est pas la première fois qu'ils vont tuer. Tuer un espion juif. Déjà le 19 juin 1953, étaient exécutés sur la chaise électrique dans la prison de Sing Sing, Julius Rosenberg et son épouse Ethel Rosenberg et ceci malgré des appels internationaux à la clémence et une campagne très médiatisée dénonçant une erreur judiciaire. Accusé de conspiration et d'espionnage pour le compte de l'Union soviétique, Julius Rosenberg déclara avant d'être exécuté : " Ma condamnation à mort ne me surprend pas. Elle doit être exécuté. Il doit y avoir une affaire Rosenberg, car il faut intensifier l'hystérie en Amérique. L'hystérie et la peur doivent régner en Amérique…".

Le pont de Glienicke ne sait pas que l'hystérie Outre-Atlantique est de retour.

Les rumeurs et les "on dit" sur des activités d'espionnage Israélien sur le sol Américain depuis la condamnation de Jonathan Polard en 1987 n'ont cessé, en effet, d'inonder et d'alimenter les médias de la planète. Ainsi, le journaliste Gordon Thomas écrivait en mars 1999 dans le livre "Les espions de Gideon; l'histoire secrète du Mossad", que les services de renseignement d'Israël possédaient des bandes avec 30 heures de relations Clinton et Lewinsky. En 2000 et 2001, Fox News mettait en cause les entreprises Israéliennes de Amdocs Ltd et Comverse Infosys, qui seraient, selon cette chaîne, à même d'intercepter les appels des fonctionnaires américains de haut rang grâce à des équipements téléphoniques à distance. Le 6 mars 2002 encore, le journal Le Monde révélait en première page l'existence d'un réseau d'espionnage israélien au USA, information qui a été par la suite démentie. Enfin en août 2004, la presse Américaine titrait à la une : "Espion Israélien majeur au Pentagone", soupçonnant un haut responsable de transmettre des informations confidentielles à l'état Hébreu.

 Le pont de Glienicke s'interroge aujourd'hui avec nous sur cette Amérique. Et si l'épisode sombre et tragique de ce meurtre d'état des juifs Rosenberg, n'était pas un hasard ? Et si cette Amérique, si prompte à nous embrasser devant les caméras, ne cherchait, comme Esau, ce frère maudit dans son baiser à Jacob, qu'à nous mordre le cou ?

Seule la libération de Jonathan Polard pourra mettre fin à nos doutes.

Richard Sitbon (2009)

lundi 19 novembre 2012

L'art de la guerre

 

            Aout 1914. Débutait la fin d'un siècle de paix en Europe. La première guerre mondiale commençait, accompagnée de la Révolution industrielle avec ses méthodes de production de masse, l'emploi de nouvelles armes et surtout le début des technologies de guerre. Le "progrès scientifique", rendant cette guerre comme l'une des plus cruelles et brutales dans l’histoire de l'humanité.

A Nietzsche, qui considérait qu’une "bonne guerre justifie n’importe quelle cause", Israël répond aujourd'hui qu'une cause juste justifie une guerre, mais pas n'importe quelle guerre : seulement une guerre juive.

Là où la technologie a apporté la "boucherie", là où les terroristes du Hamas comptent leur "héroïsme" au nombre d'enfants assassinés, Israël nous apporte, aujourd'hui, avec la précision de ses attaques, l'adresse de son système de défense avec "le dôme de fer", une nouvelle conception de la guerre : la guerre juive. Une guerre où la communication, les serveurs, le stockage des données, les véhicules et les soldats, branchés aux systèmes intranet, font du champ de bataille un lieu certes toujours cruel, mais qui laisserait de plus en plus de côté les populations civiles pour se focaliser sur cette chirurgie qui consiste à éliminer le terroriste.

En ce sens, l'opération "Colonne de nuées", plus que n'importe quelle opération jusqu’à aujourd'hui, ouvre une nouvelle conception de la guerre.

Elle apporte une première révolution : à plus ou moins long terme, les missiles "sol-sol" ne feront plus leur travail. Le "Dôme de fer", prouvant son efficacité de jour en jour, place les pays arabes et certains comme l'Iran dans une époque moyenâgeuse. Il fait du terrorisme d'Etat et des bandes armées du Hamas de Gaza, des pantins désarticulés s'acharnant à envoyer des missiles, qui  ne seront de plus en plus que de simples feux d'artifices dans le ciel.

Mais qui plus est, l'opération va permettre à Israël, et cela grâce aux terrorismes de Gaza, d'exporter la guerre juive vers les autres pays. Guerre technologique, presque virtuelle, où les officiers et les soldats seront, dans les frappes données aux ennemis, en situation de presque "simulation". Nouvelle guerre, où l'Etat hébreu, par ses systèmes informatiques, ses logiciels incontournables, ses nouvelles techniques, met déjà fin aux combats traditionnels. Et si Israël est devenu un des plus grands exportateurs d'armes du monde, paradoxalement ce n'est pas la guerre qu'elle exporte, mais un nouvel art ancien qui redevient à la mode : la dissuasion.

Et si le système antimissile "Dôme de fer" a coûté à Israël plus de deux milliards de shekel, grâce aux terroristes du Hamas, il rapportera à l'Etat hébreu bien plus. Déjà, l'Inde se dit intéressé par ce système qu'il nomme "David's sling". Car ce ne sont pas des hélicoptères, des avions de chasses, des bombes qui constituent l'exportation militaire d'Israël mais plutôt de l'intelligence.

Génie que représente le système Awacs monté sur les avions russes, qui a permis de vendre pour plus de dix milliards de technologie à l'Inde, Brio encore, les radars el/m-2083 ou les missiles intelligents comme Barak 8 ou les simulateurs, vendus par la Société Raphaël. Prodige, le système satellitaire optique à haute résolution pour l’observation de la Terre, dénommé Optsat-3000, réalisé en Israël par Israël Aerospace Industries et vendu à plus de deux cent millions de dollars, qui permet de frapper les objectifs grâce à des images dont la précision atteint 50 cm. Enfin, talent, les avions Gulfstream 550, qu'Israël Aerospace Industries transforme en très sophistiqués avions de guerre. Dotés d’appareillages électroniques les plus avancés et reliés à six stations terrestres, ces G-550 modifiés sont capables de voler à 12 000 mètres d’altitude avec un rayon d’action de 7 000 kms. Ils sont devenus aujourd'hui le fer de lance d’un système de commandement et de contrôle pour les attaques sur des de scènes de guerre éloignées.

Car ce que nous retiendrons de l'opération "colonne de nuées", c'est cela avant tout l'intelligence, l'humanité et le courage d'Israël face à la lâcheté, la brutalité et la bêtise de nos ennemis.
 

Richard Sitbon

 

jeudi 15 novembre 2012

Sûr de lui et dominateur


Le 27 novembre 1967, le général De Gaulle exprimait au monde une vérité : "Certains redoutaient même que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tous temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles".

De Gaulle venait de comprendre une vérité. Le peuple Juif n'était plus seulement ce peuple d'élite qui avait tant éclairé le monde, de retour sur sa terre, il redevenait lui-même : un peuple de "prêtre-guerrier". Hélas, avec lui l'ensemble de l'humanité n'a pas su comprendre le nouveau rôle du peuple Juif. Au lieu de nous accompagner dans le message de justice et de paix que le Judaïsme transmet, ils se sont détournés de la marche de l’histoire de cette reconstruction d’Israël et de son retour comme prêtre des nations, pour s'allier aux mensonges de nos ennemies du monde arabe.

Mais, doit-on être étonné de les voir nous parler de valeurs moral et prétendre nous donner des leçons ? Eux, les complices des massacres de l'histoire. Non. Pour ces usurpateurs qui n'ont de cesse de piller les idées d'Israël et qui se veulent de temps à autre héritiers du grand Jean-Paul Sartre, rappelons-leur comment celui-ci a défini la mauvaise foi : " C'est le propre de l'homme que d'être capable de mauvaise foi, c'est-à-dire de se mentir à lui-même sur ce qu'il est vraiment. La conscience, (l'être-pour-soi peut être en décalage avec l'essence (l'être-en-soi) ". Car il ne suffit pas de déclamer la moral, la justice, il faut aussi à l'instar du peuple d'Israël savoir défendre ses valeurs et leurs jurer fidélité. C'est pour cela que vous ne comprendrez jamais notre statut de "prêtres" et de "guerriers ".

Vous avez choisi, en regardant derrière vos écrans, nos jeunes portant fièrement leurs kippas, tombés ou blessés pour la défense d‘Israël, de voir journellement nos civils sous le feu de roquettes d'être des imposteurs de la vérité. Vos seules véritables aspirations sont vos avides satisfactions politiques ou matérielles.

Oui guerriers et prêtres, en revenant sur notre sol nous défendons ces valeurs essentielles d’Israël que vous êtes incapables de comprendre : les principes de la Torah, les valeurs nationales, l’amour de la terre d’Israël, de la justice et de la paix.

Il faut que vous compreniez que notre mission aujourd'hui est notre restauration nationale sur la terre de nos ancêtres. Nous avons retrouvé cette insoumission sans âge, immémoriale qui affirme depuis deux mille ans et plus encore aujourd'hui, avec ce retour sur notre terre, notre refus d'être dans la chronique de l'histoire humaine un peuple parmi tant d'autres.

Nous avons retrouvé notre ancienne tradition, la Torah, nous sommes redevenus rebelles à votre logique d'injustice, à toute désuétude, à tout génocide. Fouler ce sol, nous a redonné à nous, Israéliens, le droit d’élever la voix et de faire parler les armes. Non ! Malgré vous, Israël ne trahira pas son honneur national, à défaut de nous comprendre, retenez ceci :

Nous sommes ceux qui rétablissent le rayonnement d’Israël, mais ce n’est pas tout, notre devoir est de faire triompher dans le monde l’idéal de justice, loin de votre justice falsifiée.  Nous n’avons que faire de vos opinions dictées sous la plume de vos pétrodollars. Contre les démagogues, nous Israéliens, nous continuerons face aux horreurs des violences, face à cette impuissance humaine de pratiquer la justice, de tenter par nos efforts de renverser la direction du monde pour regarder le ciel, sans plus jamais nous courber davantage vers la terre. Avec courage, malgré vous, qui avez abdiqué à la haine et la jalousie, nous, nous continuerons dans cette vocation d’Israël d’être "prêtres" de la vérité.

Pour cela nous sommes, puisqu’il le faut, prêtres et soldats ! Prophètes et combattants ! Nous sommes l’avant-garde des armées du Seigneur, nous vivons hors du temps avec notre Livre qui nous donne la force de braver la machine des siècles, de braver vos prétendus impératifs et de faire de nous, même devant votre hébétude ,le seul espoir du monde et le seul garant du règne de la Lumière.
 
Richard Sitbon

mercredi 7 novembre 2012

Les pieds sur la table ... Hamodia 2009

Il incarne pour certain l'Amérique qu'on aime, Américains et étrangers confondus.

Par son charisme, il est l'anti-Bush. Pendant sa campagne on a vu une machine intellectuelle et politique en action. On l'a comparé à Kennedy, mais aussi par certains traits, à Bill Clinton. Tout cela semble-t-il le pousse a cette outrance vis-à-vis d'Israël et du peuple juif. N'a-t-il pas déclaré dans son discours du Caire: "L'islam fait partie de l'Amérique". Alors qui êtes vous Monsieur Barak Hussein Obama, pour vous permettre de converser avec le chef de l'état d'un peuple millénaire, les pieds sur votre bureau? Etes-vous de ce peuple qui apporta au monde une conception religieuse monothéiste, s'inscrivant en faux contre le polythéisme et la magie? Etes-vous de ce peuple qui a donné des Yehudi Menuhin, des Baruch Spinoza, Albert Einstein, Albert Cohen, Elie Wiesel, Léon Trotski. Il serait trop long de citer tous les savants, les philosophes, les penseurs du peuple d'Israël qui, par leurs découvertes, leurs réflexions ont amélioré influencé et changé le cour de l'histoire humaine. Tous ces noms, toute cette grandeur, vous accorde le droit, sûrement, à ce sentiment de réussite qui vous donne ce toupet de parler au roi d'Israël les pieds sur la table. Il est vrai que le peuple Américain peut s'enorgueillir d’une histoire bien plus glorieuse. La simple lecture de votre déclaration d'indépendance ou le Numen (abstraction divine) liberté, comme principaux foyers de l’idéologie américaine, et la réalité de votre histoire aurait du depuis longtemps nous dévoiler le vrai visage de l’Amérique. C'est dans votre pays Monsieur le président Hussein Obama « dédié » à la « liberté » que pendant la guerre d'indépendance, des hommes furent arrachés à leur foyer, sous menace de prison, déclarés soldats, et envoyés aux antipodes comme mesure de « défense » de la part d’un gouvernement qui ne demandait pas le « consentement » de ses masses, sachant parfaitement bien qu’un tel « consentement » serait refusé. C’est de votre pays que le monde a connu des genres nouveaux de massacre, dépassant tellement l’imagination qu'il nous est difficile d'en hiérarchiser l'horreur.
Interrogeons-nous ensemble sur le conflit le plus meurtrier de la seconde moitié du XXe siècle ou moururent au Vietnam des centaines de milliers d'innocents. Au cours de ce conflit, d’effroyables massacres ont été perpétrés, en particulier par les « bains de sang constructifs » et bombardements massifs, bombes au napalm, au phosphore, à fragmentation, mines antipersonnel, de l’armée américaine, conflit ou le seul Vietnam subit un tonnage de bombes supérieur à celui déversé durant toute la seconde guerre mondiale. Vous êtes bien placé Monsieur le président Hussein Obama pour connaître le rôle actif de votre pays de la liberté dans la traite des noirs d’Afrique. On estime qu’au moins onze ou douze millions d’Africains ont été déportés par la traite atlantique, entre le milieu du XIVe siècle et la fin du XIXe, dont les deux tiers au XVIIIe, pour enrichir les Amérique. Rappelons qu'environ un million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants disparurent durant la traversée et furent jetés par-dessus bord. Rappelons ce juin 1876, quand l'armée du général Custer fut défaite dans la bataille de Little Big Horn par les tribus Sioux et Cheyenne. Rappelons la réaction Américaine face au peuple Indien se battant pour leur liberté: Parqués dans les réserves, les tribus furent décimées et leurs chefs arrêtés ou abattus. À Wounded Knee Creek, les chefs Sitting Bull et Big Foot, ainsi que trois cents Indiens, hommes, femmes, enfants et vieillards, furent exterminés par les troupes gouvernementales en décembre 1890. Merci de nous faire comprendre aujourd'hui que l’idéologie américaine est une religion, tout comme l’étaient le rationalisme de la Terreur française, celui du jacobinisme ou celui du napoléonisme. Malheur aux peuples qui élisent démocratiquement leur gouvernement, quand ceux-ci ne vous font pas des courbettes.
N'oubliez pas cependant Monsieur le président Obama, que d'autres Césars se sont permis au cours de l'histoire d'insulter les rois d'Israël, les ont traînés enchaînés vers des diasporas qui semblaient éternelles. Pourtant eux ne sont plus, ils sont passés dans l'histoire des hommes comme l'ombre d'un oiseau sur le sol. Notre peuple lui continue par ses hommes et ses idées à éclairer ce monde, et n'a que faire de la conception de la liberté ou de la justice que vous voulez nous imposer. Que votre peuple et votre armée prennent exemple sur notre humanité et sur notre livre la thora pour comprendre le vrai sens de l’honnêteté et de la droiture, qui ne sont pas pour nous de simples mots.

Richard Sitbon   

mercredi 31 octobre 2012

Humeur : Le choix du rebelle !




Les élections en Israël laissent toujours un vaste choix aux citoyens. Comme en France d'ailleurs, l'électeur reste toujours sur sa faim… Nous devons nous décider entre l'insignifiant, la banalité, la niaiserie, les lapalissades, les sophismes, le laxisme de la pensée, le cynisme ou enfin l'opportunisme. Car la bêtise est la chose la mieux partagée par les parties politiques israéliens, elle est partout, depuis toujours. Car enfin depuis plus de quinze ans que nous votons à droite, les politiciens eux pensent à gauche, nous votons à gauche et les politiciens pensent à droite…... Mais faut-il en vouloir à nos politiciens? Non. Il est difficile pour eux de comprendre l'intelligence du peuple Israélien. Car notre intelligence les dérange, elle est rebutante pour leurs faiblesses, leurs paresses intellectuelles et médiatiques. La capacité de notre peuple à subir les assauts du Hezbollah, du Hamas, le courage de nos soldats et la générosité du peuple gênent nos politiciens, les désarçonnent et les bousculent dans leur confort. A chaque élection, nous avons la même hésitation : doit-on voter pour le naïf, le suffisant, l'inculte, l'apathique ou le corrompu. Le choix est en vérité difficile, car de gauche ou de droite nos politiciens sont plus portés par les choses de l'argent que par celles de l'esprit. Alors que vous ayez voté a droite ou a gauche, est ce si important ? Ce qui est important est de savoir pour qui aurait voté le célèbre Tintin. Mais là aussi, nous restons dans le flou puisque Tintin est rebelle à toute vision réductrice. Aurait-il voté à gauche ?  En vérité, il est difficile de nous imaginer notre Tintin avec un sac de riz allant au secours des terroristes de Gaza. En regardant de près, ses chaussures sont bien trop luxueuses pour qu'il prenne le risque de se les faire faucher. Mais nous l'avons vu quand même apporter la civilisation au peuple  Congolais. Alors de gauche Tintin ? Les trois albums Tintin au Pays des Soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique nous laissent dans le doute. Avec le Sceptre d'Ottokar, nous le retrouvons défendant la couronne d'un roi. Alors peut-on espérer qu'il soit de droite ? Hélas, lui aussi nous apparaît finalement comme n'importe quel politicien de n'importe quel pays, bien lisse, neutre, sans message afin que tout à chacun puisse s'identifier à eux. Heureusement, il reste aussi un autre choix : être rebelle pour être un garde-fou.

Richard Sitbon

 

 


 


 

mercredi 5 septembre 2012

Le Yovel comme nouvel ordre économique....

L'économie a toujours été confrontée dans sa démarche à l'antagonisme de l'esprit idéaliste et de l'esprit matérialiste. L'esprit matérialiste a conduit aux idéaux de croissance en laissant de côté l'esprit idéaliste demandant de respecter la justice, l'environnement ou toute autre réflexion de développements durables. Depuis la fin des années 1990, la littérature économique recherche la stratégie qui allierait économie, croissance et développement durable. De Brown Lester R., dans son livre Eco-économie, une autre croissance est possible, écologique et durable, à Jean-Marie Harribey, avec Economica ou enfin à Serge Latouche, avec sa réflexion qui nous invite à déconstruire l'imaginaire économique , la demande d'un changement profond et d'une nouvelle réflexion sur la croissance et ses buts, a ouvert le débat sur la légitimité de celle-ci comme fondement de l'économie politique. Certains auteurs vont jusqu'à défendre l'idée de la décroissance économique. Le débat sur l'exigence d'un développement durable s'articule en particulier sur trois points : l'exigence d'un développement respectueux des milieux naturels, la volonté d'un changement dans les relations économiques et la promotion d'un commerce équitable, et enfin une réflexion concernant la croissance ou même la décroissance soutenable des pays industrialisés. A ces interrogations, la loi du Yovel apporte avec le solidarisme talmudique une réponse originale sans pour autant prôner la décroissance. L'économie durable, tout d'abord, a été de tout temps une préoccupation talmudique. Dans un récit allégorique du célèbre Rabbin Kohni, Le traceur de cercles, le Talmud raconte  
 
 
« Un jour en suivant une route, Kohni vit un homme qui plantait un caroubier. Il lui dit : « cet arbre ne porte du fruit qu'au bout de soixante-dix ans, es-tu certain de vivre assez longtemps pour en manger ? L'homme répondit : j’ai trouvé le monde pourvu de caroubiers, puisque mes ancêtres en ont planté pour moi, j'en plante pour mes descendants

Le Yovel répond aux trois exigences du développement durable. Au-delà du respect du Talmud à l'environnent, il nous propose non pas une économie de décroissance mais de restructuration, un ajustement structurel, après des années de liberté économique. Cette intervention extérieure aux forces du marché va déconstruire le libéralisme économique et changer ses structures pour rééquilibrer les injustices, lutter contre la pauvreté et rétablir la coopération entre les membres de la société. Ce principe d'arrêt tous les cinquante ans n'est pas là pour définir l'intérêt général de la société. Au débat de l'intérêt général, vu pour certains comme la somme des intérêts particuliers ou pour d'autres comme le plus petit dénominateur commun entre les intérêts divergents des membres de la société, la Thora substitue à cet intérêt général, qui a du mal à être appréhendé, une notion nouvelle : le niveau de l'humanité. Il fixe une organisation de la vie économique, qui délimite dans un cadre d'économie libérale, des normes minimales d'humanité. Cet arrêt est un véritable examen de passage pour la communauté, c'est un indicateur social de réussite ou d'échec. Il a un coût pour la société dans son ensemble puisque nonobstant la redistribution des richesses, la société doit dans son ensemble faire face à une remise à zéro des dettes. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce système va réconcilier capitalisme et Tsedaka, la société devra prendre en compte, comme une donnée exogène au système, le coût d'un trop grand déséquilibre qui devra être réajusté après les années accordées de liberté totale. Dans le cadre de cette année du Jubilé, les deux exigences du développement durable, en dehors de l'annulation des dettes, sont aussi prises en compte. La première s'attache à l'idée de la redistribution des terres, qui doit être comprise dans un terme beaucoup plus large de redistribution des ressources et des fortunes. Cette redistribution de la propriété refonde de façon profonde les relations économiques entre les agents. Quant à la seconde, elle est la liberté redonnée aux esclaves, qui doit, ici aussi, être appréhendée dans le sens plus large du retour de l'homme à la liberté

C'est ce cadre de réflexion, le Yovel qui doit nous conduire vers la construction d'un nouvel système économique et social


 Richard Sitbon

mardi 4 septembre 2012

Acrobatie de haut vol ...

Les chiffres d'abord : augmentation de la T.V.A. à 17%, l'essence à 8.25 Shekel... Depuis 2011, nous poursuivons la même tendance,celle d'une augmentation des prix dans tous les secteurs de la consommation avec des salaires qui,eux,restent gelés. Pour M. Netanyahu, Premier ministre,"chaque chose à un prix", a-t-il expliqué pour justifier ce régime de vaches maigres. "Ceux qui disent que l'on peut dépenser sans compter mettent en danger l'Etat d'Israel et mèneraient le pays au bord de la banqueroute comme c'est le cas dans les pays européens" a-t-il ajouté. Le spectre de guerre contre l'Iran, la construction d'une clôture de sécurité de 240km de long de la frontière avec l'Egypte sont autant de raisons supplémentaires pour imposer aux Israéliens de se serrer la ceinture... encore et toujours...

Et pourtant ! Avec la Commission Tsemah, chargée d'examiner de quelle manière la production de gaz sera partagée entre exportation et consommation intérieure, nous rappelons à nos mémoires l'extraordinaire richesse du sous-sol israélien en matières premières.

En chiffre, cette richesse donne aujourd'hui à Israel plus de 150 années d'indépendance énergétique avec une estimation de l'ordre de 750 milliards de mètre cube de gaz... Une quantité tellement astronomique que pour certains spécialistes tout ce volume pourrait ne jamais être exploité. Enfin en terme d'entrée d'argent et avec la décision de la Commission Shishinsky, chargée d'examiner les mesures fiscales à appliquer aux sociétés pétrolières et gazières, qui a fixée une imposition allant de 52 à 62% sur les bénéfices, l'Etat d'Israel peut compter les 20 prochaines années sur une augmentation de plus de 30 milliards dans son budget courant... En termes sociaux, plus de chaque milliard de cette manne pourrait être consacré à la construction de 2500 appartements, à l'augmentation de 50% des allocations vieillesses, à la diminution de 40% des dépenses d'études universitaires, à compléter le manque de lits dans les hôpitaux, à construire un hôpital à Ashdod, et enfin augmenter de plus de 25% le budget des infrastructures ferroviaires. Hélas, la Commission Tsema, avec les nouvelles augmentations du coût de la vie, nous a rappelé à l'ordre de cette triste vérité : l'austérité est pour le peuple.

En effet, en décidant d'exporter la plus grande partie du gaz israélien vers l'étranger par une acrobatie de haut vol, la Commission a décidé d'augmenter les profits des compagnies d'énergie et de leurs propriétaires au détriment des citoyens israéliens, contrebalançant alors les décisions de la Commission Shishinsky qui avait provoqué la colère des riches propriétaires d'énergie Au contraire, en imposant une plus grande partie du gaz pour la consommation intérieure, nous aurions alors bénéficié d'une baisse des produits de consommation dans tous les secteurs avec une énergie abondante et peu chère laissée à notre disposition. En obligeant les grandes compagnies d'énergie à vendre le gaz en Israel, nous aurions pu, en effet, bénéficier d'une baisse importante du prix de l'électricité, avec pour impact une baisse des dépenses de production dans tous les secteurs de l'activité économique et donc une réduction générale des prix.

Alors que le monde connait sa plus grande crise depuis les années 1930. Alors que les conséquences économiques de la crise ont été enregistrées sur les sismographes, les conséquences sociales, elles, commencent seulement à produire leurs effets et sont hélas encore devant nous. Alors que la manne du gaz aurait pu amener nos dirigeants à une autre réflexion, les orientations qu'ont, jusqu'à présent, choisi de faire prévaloir les Israéliens ne sont nullement différents des pays européens et des Etats-Unis. Ils sont et restent en contradiction avec les enseignements de la crise.

Nous restons, avec le Premier ministre Netanyahu, accrochés à des certitudes malgré les événements et nous prenons les décisions qui confortent encore et toujours le pouvoir de la finance et des marchés financiers. Alors que l'Etat d'Israel, de part son histoire, bénéficie d'une structure économique originale, mélange de socialisme et de capitalisme. L'apport inattendu de cet argent du gaz aurait pu être une occasion pour nous, occasion non pas de nous séparer des Nations, non pas de les imiter non plus mais d'envisager la construction d'un autre système tiré de notre histoire et de notre héritage...

Richard Sitbon


vendredi 18 mai 2012

Le 3ème Salon du livre à Jérusalem le 21 mai 2012 avec la participation de Richard Sitbon !

Le Salon du Livre le 21 mai à Jérusalem au Centre Menahem Begin : 1ère conférence de Richard Sitbon à 13h30 sur le thème : "L'économie biblique dévoilée, des solutions aux crises".

lundi 30 avril 2012

Vatel-Israël

Nouvellement créée en 2012, l’école Vatel est située dans le quartier rénové de Yafo. Elle bénéficie non seulement d’une situation géographique exceptionnelle mais aussi d’infrastructures de toute dernière génération.
Diplôme préparé  : Bachelor's Degree in International Hotel Management


Richard Sitbon, économie et droit

http://www.vatel.co.il/fr.2.13.32.pg_271.academic-staff.html

lundi 16 avril 2012

Actualités

Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 19 avril 18h15, 20h30 et 21h15, le 20 avril à 15h et le 21 avril à 19h30.

Si vous n'êtes pas encore abonné à Guyen tv, vous pouvez visionner directement sur le site de Guysen tv ci-après.

http://www.playtv.fr/television/guysen-tv

mercredi 11 avril 2012

Actualités

Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 12 avril 18h15, 20h30 et 21h15, le 13 avril à 15h et le 14 avril à 19h30.


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http://www.playtv.fr/television/guysen-tv

jeudi 22 mars 2012

Livre de Richard Sitbon

A paraître...


L'économie biblique dévoilée : une éthique pour un solidarisme.



Le modèle biblique : le Solidarisme

Actualités

Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 22 mars 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 23 mars à 15h et le 24 mars à 19h30.


Si vous n'êtes pas encore abonné à Guyen tv, vous pouvez visionner directement sur le site de Guysen tv ci-après.




samedi 10 mars 2012

Actualités


Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 15 mars 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 16 mars à 15h et le 17 mars à 19h30.


Si vous n'êtes pas encore abonné à Guyen tv, vous pouvez visionner directement sur le site de Guysen tv ci-après.

lundi 20 février 2012

Actualités

Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 23 février 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 24 février à 15h et le 25 février à 19h30.

Si vous n'êtes pas encore abonné à Guyen tv, vous pouvez visionner directement sur le site de Guysen tv ci-après
http://www.playtv.fr/television/guysen-tv

mercredi 8 février 2012

Actualités

Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 9 février 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 10 février à 15h et le 11 février à 19h30


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lundi 6 février 2012

« La Bible donne une variété de réponses aux maux actuels » par Richard Sitbon, Tribune Juive n° 42 de novembre 2008 – propos recueillis par Stéphane Elkaïm

La Bible donne une variété de réponses aux maux actuels 

NDLR : Il faut nuancer cette proposition de R.S. La réponse parfaite viendra de D.ieu et de SA PAROLE.
Richard Sitbon est économiste à Jérusalem. Auteur du livre Une Réponse juive à l’anarcho-capitalisme, il affirme que le judaïsme propose une alternative concrète à l’ultralibéralisme.


Tribune JuiveSelon vous, la crise financière est-elle passagère ou s’agit-il d’un phénomène inquiétant?
Richard Sitbon Nos dirigeants parlent sans cesse de crise financière parce que personne n’ose dire qu’il s’agit en réa-lité d’une crise systémique. Nous sommes désormais forcés de reconnaître que l’ultracapitalisme en vigueur depuis vingt ans nous conduit à la catastrophe. C’est un système qui ne fonctionne plus. Malgré les appels au calme, la gravité de la crise qui s’annonce est telle que les cycles des chutes boursières et des mauvais résultats économiques vont nous accompagner dans les mois prochains. L’État est aujourd’hui obligé de nationaliser des banques et d’éponger leurs dettes avec de l’argent public. Dans son livre La Grande Désillu-sion, Joseph Stiglitz, un des économistes américains les plus proches du président Bush, accuse les économistes ultralibéralistes d’avoir imposé leurs conceptions et leurs idées, au mépris de la démocratie la plus élémentaire.
TJ : En quoi le libéralisme est-il responsable de cette crise ?
R S : Dans les années 80 le professeur Henri Lepage écrivait : « Depuis près d’un siècle, avec le développement des sociétés anonymes, on assiste à une séparation de plus en plus nette entre propriété et gestion. (…) La multitude d’action-naires rend ineffectives leurs possibilités de décisions, alors même que le manager devenu salarié produira en moyenne des décisions s’écartant de l’optimum économique, pourvu que ces décisions lui rapportent plus de salaire. » Pour Lepage et les anarcho-capitalistes, c’est la Bourse qui devait prendre le relais pour exercer un contrôle et garantir la recherche de l’optimum. En réalité, la Bourse n’a pas réussi à établir ce contrôle. Non seulement cette crise financière démontre que le manager salarié ne sert pas les intérêts des action-naires, mais cette séparation entre gestion et propriété redé-finit l’optimum recherché : pour un manager propriétaire, le but est la maximisation du profit de l’entreprise, alors que pour l’actionnaire, c’est d’abord le maximum de shoreholder value qui est important, c’est-à-dire la création de valeur actionnariale. L’exemple de la société d’assurance AIG est représentatif de ce dysfonctionnement : son activité marche très bien, elle gagne de l’argent. Et pourtant elle a failli s’écrouler. Pourquoi ? Parce que sa stratégie 1 poussée à faire des placements très risqués afin de réaliser encore plus de profit.

TJ : Votre livre prétend apporter « une réponse juive à l’anacho-capitalisme ». En matière économique, que dit la Torah ?

R. S, : La Torah est d’essence libérale mais elle pose ur série de garde-fous. Par exemple dans le Talmud, le trait Kiddouchim (la Michna tome 13, collection dirigée par I Grand Rabbin Michek Gugenheim. Michna 5), on explique que celui qui achète une chaise est obligé d’aller la voir et même de la toucher. Cela peut paraître absurde et dépassé dans le contexte actuel. Mais en fait cela signifie que celui qui acquiert un produit doit savoir ce qu’ il achète et surtout admettre qu’il en prend la responsabilité. Ainsi, quelqu’un qui devient propriétaire d’un entreprise a la responsabilité morale de ses employé; II ne peut pas subitement délocaliser l’usine en Chine sans se soucier du devenir de ceux qui y travaillent. Même chose lorsqu’on achète du blé. Il n’est pas moral de spéculer sur une matière première alimentaire dans le seul but de gagner de l’argent.

TJ : Vous voulez dire que la Bible répond concrètement aux défis économiques de notre époque?

R. S. : Elle nous donne une variété de réponses aux maux actuels. Que ce soit avec la vision juive du commerce de marchandises ou la définition de l’argent. Qu’il s’agisse des règles de concurrence qui comportent les notions de solidarité et d’intérêt collectif, ou enfin des préceptes de redistribution des ressources, qui sont intégrés aux règles de la Shmita (1) et du Yovel (2) . Cet ensemble donne une autre impulsion à des valeurs oubliées et abandonnées par les nations, telles que le droit de l’individu à la solidarité, à la liberté et la dignité.

TJ : Une des raisons de la crise est la faiblesse des salaires aux États-Unis, les foyers les plus modestes ne pouvant plus rembourser leur crédit immobilier. La Torah apporte-t-elle une réponse aux inégalités sociales?

R, S, : Dans les grandes banques israéliennes, le patron gagne quatre cents fois plus que l’employé le moins payé. C’est-à-dire que ce dernier devra travailler toute sa vie pour gagner un mois de salaire de son PDG. C’est inadmissible ! Marx disait que dans le capitalisme, le salaire d’un travailleur est la somme des moyens de subsistance nécessaires à la production des remplaçants des travailleurs. Pour la Bible, la base du contrat de travail est une confiance mutuelle qui doit s’instaurer. En premier lieu pour l’employeur, car il ne s’agit pas de calculer le salaire qui permettra le rem-placement de la force de travail, mais de trouver le juste salaire pour une subsistance digne en faisant aussi du profit. En second lieu pour l’employé, qui a l’obligation d’être en possession complète de sa force physique pour s’investir complètement dans son travail.

TJ : La Torah entend donc concilier économie et huma-nisme?

R. S. : L’idée centrale est qu’il ne doit jamais y avoir de per-dant total. Aujourd’hui, la concurrence s’exerce de manière anarchique, sauvage. Dans la Torah, il faut toujours mainte-nir un équilibre entre le fort et le faible, qui ne doit jamais être complètement détruit. C’est le concept développé dans la notion de « mavoy satoum», voie sans issue par exemple ; L’homme n’est pas seulement une machine à produire. La notion de pause est fondamentale. Léon Ashkénazi (1922-1996) disait qu’une société qui ne fait que produire et que consommer est comme une machine qui s’emballe : elle va créer elle-même les conditions de sa destruction. Il faut prendre en compte autre chose que l’argent et la satisfac-tion immédiate. Il faut aussi donner de l’importance à des choses qui ne sont pas mathématiques comme la morale ou l’amour de son prochain. Un arrêt permet aussi de réfléchir, de rétablir une certaine justice, de redistribuer la richesse. La société n’est pas faite que pour les meilleurs. Il faut bâtir une société qui ne laisse tomber personne, où la lutte des classes serait remplacée par une relation sociale à trois dimensions : entre l’homme et son Créateur, entre l’homme et son prochain, et entre l’homme et lui-même.

PROPOS RECUEILLIS PAR S. E.

Richard Sitbon, Une Réponse juive àl’anarcho-capitalisme, éditions l’Harmattan. 1. Shmita : la Torah commande d’observer tous les sept ans une année de relâche. C’est une année de jachère pour la terre, il est interdit de cultiver et récolter. La Shmita est également l’occasion pour le maître d’affranchir le serviteur, et pour le créancier d’acquitter le débiteur. 2- Yovel : tous les cinquante ans (donc après sept fois sept années), il consistait à rendre les biens immobiliers et fonciers à leurs propriétaires initiaux, et à libérer les esclaves afin de leur redonner la dignité d’homme libre, ayant Dieu pour seul maître.

jeudi 2 février 2012

Communiqué : Israël classé deuxième dans l'OCDE pour les personnes qui ont une éducation académique

le 2 février 2012


Le Salon du livre israélien francophone a eu lieu le 29 mai 2011 au Centre Menahen Begin à Jerusalem. Se tint une conférence animée par Lali Derai, journaliste, avec la député Atzmaout Einat Wilf, le Docteur Yitzhak Adda, Yekoutiel Sabah, directeur du département de Recherche au ministère des Affaires sociales, et moi-même.
Mes propos étaient ainsi formulés : "En matière d’éducation l’Etat juif peut se targuer d’avoir 75% de sa population ayant un cursus scolaire... supérieur ou égal à 12 ans d’études. Autrement dit, plus de la moitié des Israéliens détiennent un diplôme universitaire". Et d’ajouter, "Il est aisé de se montrer critique vis-à-vis d’Israël. Nous sommes passés extrêmement rapidement d’une économie d’Etat à une économie libérale. Nous avons globalement réussi".

Yekoutiel Sabah avait dit alors : "Par ailleurs, concernant l’indice du bien-être de l’OCDE je ne pense pas qu’Israël soit aussi bien classé que vous le laissez entendre M. Sitbon"
L'indice de bien-être où 72 % des israéliens se disent heureux dans leur pays vient d'être publié...
Et toc pour les faux intellos et mauvais penseurs.
Et l'ancien prof de science po M. Adda poursuivait ainsi : "Je m’inquiète pour l’avenir du pays. Les chiffres que vous nous avez communiqué sur l’éducation ne sont absolument pas justes. En effet, cela reviendrait à dire que les 75% de diplômés seraient âgés de 25 à 120 ans … Les investissements pour l’éducation n’ont cessé de diminuer ces trente dernières années en même temps que se réduit le nombre d’enseignants"...
Et toc dans les dents pour ces francophones qui ne regardent que le nombril de l'alyah française et qui ne se sont pas intégrés en Israël et sont toujours grincheux... Le nouveau rapport sur l'éducation de l'OCDE classe Israël en deuxième position des pays développés…
Conclusion : il faut être sérieux ! Mais est ce que ceux qui m'ont alors descendu vont être pésent pour rectifier le tir ??? Bien sur que non !
© Richard Sitbon

mercredi 25 janvier 2012

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Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 26 janvier 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 27 janvier à 15h et le 28 janvier à 19h30.
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mardi 17 janvier 2012

lundi 16 janvier 2012

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Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 19 janvier 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 20 janvier à 15h et le 21 janvier à 19h30.

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mercredi 11 janvier 2012

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Intervention sur Guysen-tv de Richard Sitbon dans l'émission "Les enjeux de l'économie" présentée par Lionel Bobot ... le 12 janvier 2012 à 18h15, 20h30 et 21h15, le 13 janvier à 15h et le 14 janvier à 19h30.
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