mercredi 11 novembre 2015

Morale juive, notre force. Les escrocs parmi nous, notre plus grand danger

Morale juive, notre force. Les escrocs parmi nous, notre plus grand danger.
 
De tout temps, la fierté d'appartenir au peuple juif dans les temps anciens et moderne, en Israël et à l'étranger, réside dans notre conscience que nous détenons le bien le précieux: notre morale. Cette morale, reçue sur le mont Sinaï, message universel aux nations, nous donne notre force. Dans un monde de guerres, de violences, ou toutes les atrocités semblent dépassées, Israël est l'espoir du monde.  Israël espoir du monde,  oui sans détour, parce que nous avons cette tradition ancienne, qui nous a donné cette insoumission sans âge, immémoriale qui affirme depuis deux mille ans, et plus encore aujourd'hui avec ce retour sur notre terre, notre refus d'être dans la chronique de l'histoire humaine un peuple parmi tant d'autre.
Israël espoir du monde, parce que nous avons ce livre la thora, rebelle à toute logique, à toute désuétude, à tout génocide. Ce livre, qui nous a donné la force de braver la machine des siècles, pour nous faire revenir, de façon si inouïe si singulière sur notre terre. Pour nous faire vivre aujourd'hui, cette expérience hors du temps, qui destitue l'histoire elle-même et ses prétendus impératifs.
Ce livre qui crie à un monde devenu inhumain, ce cri d'espoir: Rien n'est impossible.  Ce livre et cette moralité avec cette reconnaissance d'un Dieu unique, qui nous a permis de survivre, d'abord, puis de se reconstruire.
Dans ces heures difficiles pour le peuple juif, avec en Europe la montée de l'antisémitisme, et en Israël des vagues d'attentats terroristes, le peuple juif doit encore une fois, montrer son courage et sa foi.
Hélas, dans ce moment de notre histoire, ou notre unité doit être notre force, et notre héritage notre certitude, il y en nous des usurpateurs. Des complices de nos ennemis. Des usurpateurs qui n'ont de cesse de piller ce que notre peuple a de plus cher: notre croyance dans l'homme. Dans la perfectibilité de l'homme et de la création.
Ces usurpateurs et destructeurs de notre peuple, sont ses escrocs, qui parmi nous en Israël ou en France, n'ont plus qu'une valeur: l'argent.
Forex, panneaux Photovoltaïque, escroqueries à l'assurance ou celle dite du président, nombreux hélas, sont  les arnaques, que ses usurpateurs d'identités juives, soumis au veau d'or de l'argent, inventent dans une imagination débordante chaque année. Provoquant faillites,  ruinant des personnes naïves, qui pour certaines ont vidé  leur économies de retraite pour se retrouver à la rue.
Usurpateurs d'identités juives, oui, car même si quelques-uns portent la kippa, ils se sont retranchés de notre peuple. Ils ont abandonnés leur héritage, se détournant de la parole de Dieu.
Les menaces qui pèsent sur notre présent et notre avenir, les difficultés de la vie ne doivent pourtant jamais nous faire perdre de vue que le judaïsme est d'abord et avant tout une exigence éthique, et que nous sommes les héritiers de valeurs fondamentales. Etre le témoin, de ces valeurs reçues sur le mont Sinaï, est l'une des dimensions essentielles du judaïsme.
Chaque fois qu'un être humain est attaqué ou humilié notre devoir de juif est de ne pas l'accepter. Humaniste, un membre du peuple juif  ne peut devenir tortionnaire  au nom de la morale juive, mais aussi au nom de la mémoire juive. Trop souvent persécuté, nous ne pouvons que vomir ceux d'entre nous qui sont devenus des persécuteurs, au nom de l'argent.
 
 
 

mardi 4 août 2015

Crise de la dette européenne: La grande tricherie

Crise de la dette européenne: La grande tricherie
Dans une économie mondialiste de plus en plus concurrentielle, que demande-t-on au pays européens du sud: de revoir son système de société. Mais dans quel but ? Pour plus de bonheur ? Non.
Seulement pour survivre. Mais alors un système qui demanderait à un autre de s’adapter non pour progresser vers une humanité meilleure, mais pour juste survivre, est-il un système à suivre ?
Surtout si ce système n’est pas le même pour tous….
D’autant plus que la crise de 2008 nous a montré non seulement les limites de la mondialisation, mais aussi, faute de réflexions efficientes, qu'il n'y avait que peu de solutions pour cette crise.
Et si certains économistes s’accrochent à des chiffres quelques fois optimistes, la récente assemblée annuelle du FMI et de la banque mondiale, pourtant adeptes de la mondialisation, nous montrent bien que l’économie mondiale n’a rien réglé de ces contradictions.
Avec des perspectives de croissances de 3,5%, la perspective pour les 200 millions de chômeurs reste sombre. Nous restons étonnés devant le manque de volonté de changer le système ou le rendre plus juste alors même que le FMI admet que si les pays européens sont encore gravement touchés par la crise financière de 2008 c’est : D’un côté le passé de la crise financière reste à gérer, ce qui comprend des niveaux de dette très lourds et un chômage élevé. De l’autre les défis de l’avenir car leur potentiel durable de croissance a été fortement révisé à la baisse depuis la grande récession de 2008. (Le figaro 10/10/2014)
Certains pays, pour le FMI, sont mieux lotis face à la crise : les Etats Unis ou le Royaume Unis par exemple… Les économistes parlant alors, non de crise systémique, puisque c’est le système économique qu’il faudrait revoir, mais de crise séculaire. Et lorsque le FMI propose des remèdes structurels, ceux-ci vont toujours dans le même sens : celui de plus de restrictions budgétaires et de plus de flexibilités…
Alors que ce sont les règles du jeu même qui sont à redéfinir.
En effet, sur la grande table de la partie que se livrent les économies, dans cette véritable partie de poker, certains pays comme la France auraient cinq cartes en mains pour jouer, alors que d’autres pour cette même partie de poker, auraient en main le jeu d'un rami….
Question de système….
De façon souvent simpliste, les économistes nous présentent un monde économique divisé en deux :
La société aurait le choix entre un capitalisme qui lui-même se diviserait en deux branches : le capitalisme traditionnel, celui qui s'opposait à la structure de l'empire soviétique et qui se voulait le garant des démocraties.
Et d'autre part, l'anarcho-capitalisme qui lui, serait un capitalisme de pur marché, ultra libéral et qui serait la seule alternative aujourd'hui, des sociétés modernes avec ce rôle de la finance,  qui aurait supplanté et lié pour la majorité des pays les possibilités de gérer des politiques économiques indépendantes,.
De l'autre côté nous aurions les théories de planification, légères comme le socialisme qui elles prôneraient une intervention de l'état pour gérer l'économie.
Une des branches du socialisme et qui est parallèle dans son extrémisme à l'anarcho-capitalisme est le communisme :
 Il faut être clair, ces deux dernières idées, qui oublient la centralité de l'homme comme être social nous conduisent directement, parce qu'ils dénient la démocratie, à la dictature : dictature des hommes et ses goulags pour l'une, dictature de l'argent et sa cohorte de malheureux pour l'autre.
En réalité depuis 2008 et la crise financière, le système mondialiste a perdu de sa légitimité. Si il en avait, et les gouvernements, si de manière officielle continuent de se dire dans le système des marchés libres, ont de fait, déjà renoncé au libéralisme. Ce sont des pays comme la Grande Bretagne ou les Etats Unis par exemple, qui pour donner de l'oxygène à leurs économies, ont fabriqué de la demande par de la création monétaire. Ce que les pays européens en difficulté, comme la France, n'ont pas eu le droit de faire.
Entièrement concentrés sur des idées de suprématie du marché, les pays européens ont été victimes de la croyance selon laquelle la mondialisation financière allait continuer comme avant, que les marchés allaient se rééquilibrer, alors même que le pays symbolisant le libre-échange, les Etats Unis, jouait déjà à un autre jeu.
L'enterrement de l'âge d'or de la finance mondialiste a, d'ailleurs déjà eu lieu historiquement en 2010. Lorsque les Etats Unis comme la Grande Bretagne ont adopté un nouveau système de distribution d'argent frais, laissant l'Europe et son parlement englués dans l'ancien système.
 
Tandis que l'Europe et sa monnaie, l'euro, continuait pour surmonter la crise, à ambitionner une stabilité monétaire, soustrayant à des pays membres la possibilité de création monétaire. Aux Etats-Unis, en Angleterre ou au Japon par exemple, la dépression mondiale est traitée depuis des années, laissant loin derrière une Europe et son parlement paralysés, par l'arme suprême pour lutter contre la crise : la création d'argent qui n'existe pas.
Ainsi, à partir de 2010, la tricherie a commencé…
Alors que la France et les autres pays européens endettés comme la Grèce, l'Italie, l'Espagne ou encore le Portugal, luttaient pour se financer par des emprunts auprès du marché financier, les Etats-Unis eux, empruntaient à "eux-mêmes", au mépris des règles de l'offre et la demande et de la liberté des marchés.
Selon les règles de la finance les demandes d'emprunts des états doivent trouver preneur sur le marché financier. Or ni les Chinois, ni les Japonais ni les pays du Golfe, ne se portent acquéreur de la dette Américaine, pays aussi en difficulté.
C'est donc la Fed, c’est-à-dire la banque central américaine qui elle, absorbe les emprunts américains. Au point qu'aujourd'hui le principal détenteur d'emprunt américain est tout simplement la Fed c’est-à-dire l'Amérique. Alors que la France doit faire face à une dette de plus de deux mille milliards d'euro, l'Amérique elle dort tranquille avec une dette à la Fed de plus de mille milliards de dollars détenue par la réserve fédérale.
Cette fuite en avant a permis aux Etats Unis de tenir face à la crise. Mais jusqu’à quand ? Avec des taux d'intérêt proches de zéro, cette situation tendue était supportable. La remontée des taux qui s'amorcera rendra la situation inacceptable pour le budget américain, au risque de nous conduire à une autre crise des "subprimes" qui, cette fois seront non des prêts immobiliers mais des bons américains. Et si la Fed consciente de la catastrophe a décidé mi-octobre 2014 l'arrêt des injections de liquidité, celle-ci ne sera que lente…
Il faut alors se demander si les critiques sur la politique française qui se bat pour garder une identité de pays capitaliste, en gardant son caractère de pays social est justifiée, face à l'escobarderie de certains pays prompts à demander à la France des changements en profondeur.  
Au contraire le modèle français ne serait-il pas finalement celui qu'il faudrait imiter ? Ou du moins, la France n'aurait-elle pas un rôle central à jouer dans la refonte du système ?
La crise financière de 2008 qui s'est muée en crise planétaire, a non seulement mis à mal les économies pour de nombreuses années, mais surtout à dévaster la "Confiance citoyenne" envers les institutions et les politiques économiques. Ce n'est donc plus seulement des mesures traditionnelles qui doivent être prises, mais une véritable remise en cause des stratégies et des buts sociaux, que l'on se doit de redéfinir.

jeudi 9 juillet 2015

Le faux ami allemand



 

Alors que pour faire face à la crise les Etats Unis, le Japon, la Chine ou la Grande Bretagne ont joué avec la création monétaire, les taux d'intérêts, sans s'arc-bouter sur des politiques d'austérité comme seul objectif, l'Allemagne a conduit la politique européenne vers l'échec de sortie de la crise. Pire, sa politique a conduit à la situation difficile dans laquelle se trouve les états de l'union. En effet depuis 2010 la seule priorité allemande a été le retour aux équilibres budgétaires : ce que l'on appelle "les politiques d'austérité".

Aujourd'hui la plupart des économistes nous disent que cette politique menée par l’Allemagne a été un échec. Sans stratégie de croissance, l'Europe ravagée par l'austérité, risque de continuer à rester dans le cycle de la récession, du chômage, au risque de plus en plus grand de tomber dans un débat politique dangereux même pour les démocraties.

Les réductions des déficits prônés par Berlin, n'ont pas conduit à ramener la croissance mais ont tout simplement détruit la base de celle-ci. L'Allemagne a, en fait mené une politique économique européenne bonne pour elle-même, sans tenir compte ni des mentalités différentes, ni des cultures, ni surtout des caractéristiques et structures économiques des pays membres de l'Europe.  Et si aujourd'hui à demi-mot l'Allemagne admet tardivement le jeu de la création monétaire, elle demande en échange encore, de l'austérité et des privatisations. La première demande des pays européens serait de transférer la banque centrale européenne vers Paris et non de façon incompréhensible la laisser où elle n'aurait jamais dû être, à Frankfort.

L'Allemagne qui a conduit l'Europe à une semi faillite par ses exigences économiques ne peut plus gérer l'euro, la monnaie unique européenne. Elle ne doit plus être chargée de veiller à la stabilité des prix dans l'UE et être également chargée de définir et de mettre en œuvre la politique économique et monétaire par l'intermédiaire d'une banque centrale européenne sur son sol.

D'ailleurs c'est toute la conception allemande du "Soziale Marktwirtschaft" ou économie sociale de marché qui doit être redéfini.  En effet ce terme n'a jamais renvoyé à une expression de la société européenne qui serait à la fois, à l'instar du système français, social et de marché. Non.

 Le système imposé en grande partie par l'Allemagne est celui d'une politique ultra libérale, à l'image de ce que l'on appelle de façon inappropriée "le miracle allemand".


Car la stratégie de Berlin est pour le moins curieuse et anti européenne : le déséquilibre excédentaire de l'Allemagne est en effet pire que les déficits budgétaires de la France et des pays du sud. Ce déficit excédentaire organisé, a contribué, à affaiblir les partenaires de l'UE, et à donner une force trop importante à l'Allemagne. Cette stratégie se résume pour l’essentiel à un quasi blocage de la demande intérieure et à une orientation presque exclusive de l’activité vers l’extérieur, au risque d’accroître les déséquilibres internationaux, au niveau mondial comme au niveau européen. Ce "miracle allemand" est douloureux pour ses habitants. En chiffre c'est près de sept millions de mini-jobs à 400 euros par mois, c’est une économie qui compte proportionnellement plus de pauvres que la France, alors que le rapport était inverse au milieu des années 1990, au moment même où l’Allemagne avait encore le fardeau européen de l’absorption de la partie Est.

Alors que l'union européenne a été construite dans une optique de partenariat, le gouvernement de Berlin n'a jamais joué le jeu de la solidarité. La France qui à elle seule compte pour presque 10% de ses exportations, ce qui lui assure un excédent de 35,1 milliards d’euros, soit 22,2% de son excédent global, n'a pas jusqu’à ce jour reçu de soutien actif de ce partenaire.

 Mais pire…depuis 2008 l'Allemagne a lâché l'Europe.

Son commerce extérieur s'est redéployé de façon spectaculaire vers les marchés extra-européens. L’Union fait ainsi de moins en moins figure du grand marché traditionnel important pour Berlin. Ainsi, la quasi-stabilité de son excédent commercial depuis 2007 masque cette réorientation vers les pays étrangers à l'UE. Si l'excédent était aux 2/3 alimenté par l’Union européenne avant la crise des "subprimes". Il est aujourd’hui généré aux 3/4 en dehors de l'Europe.  Les exportations hors UE de l’Allemagne ont progressé de 131 milliards, vers les nouveaux émergents d’Asie et d’Amérique latine, et les régions productrices d’énergie.

L'Allemagne en imposant aux partenaires européens une politique d'austérité, de réductions budgétaires, d'un euro fort, et de taux d'intérêt (qui ont tardé à baisser), a perdu toute légitimé de diriger l'Europe.

La Grèce est à elle seule l'exemple de l'échec de la volonté Germanique. Avec une politique de réduction trop rapide du déficit (la même politique que l'on veut imposer à la France), le PIB de la Grèce a perdu un quart de sa valeur en six ans, avec une chute des revenus de la population d'un tiers et un taux de chômage de plus de 20%. Le quart des ménages menacés par la pauvreté reste aujourd'hui l'emblème des résultats de la volonté allemande.

Il est de la responsabilité de la France de rediriger l'union européenne vers une autre voie.

mardi 14 avril 2015

L'importance de la laïcité ou pour le peuple hébreu le DEREH ERETZ


L'importance de la laïcité ou pour le peuple hébreu le DEREH ERETZ

La France a une particularité bien défendue par le "contrat social" de Jean Jacques Rousseau. Dans la société qu'il nomme république, il existe un contrat par lequel "un peuple est un peuple". Où chacun de ses membres s'engage, promet, d'accepter des valeurs sociales universelles, qui se retrouvent dans un acte double : la défense de la liberté et la prise de responsabilité. La Liberté, l'Egalite, la Fraternité, sont trois mots qui sont, non pas seulement le fondement de cette république Française, mais le fondement de toute société qui se voudrait humaine. Et si le mot laïcité n'est pas explicitement prononcé dans son écrit, le contrat social reste un des rares textes de l'humanité qui fonde l'idée d'une société de liberté, ou s'inscrit d'abord la tolérance. Et il ne faut pas être surpris qu'il existe avec la bible un deuxième texte, même si souvent tronqué voir trompé, qui lui aussi met en avant les libertés.
Rabbi yshmael a dit : la sociabilité a devancé de vingt-six générations la torah. Il est écrit : il faut garder la "sociabilité" pour garder la torah.

Midrach raba.

  Ou encore

Rabi Eliezer ben Azaria nous dit : si il n'y a pas de torah il n'y a pas de sociabilité, si il n'y a pas de sociabilité il n'y a pas de torah.

Et ces textes, mettent en lumière une évidence oubliée, qui peut aujourd'hui nous paraitre étonnante : il n'y a pas de religion sans laïcité.

La laïcité, c’est-à-dire l'ouverture sur les idées, la tolérance, est la prémice, et la condition non seulement de la pensée religieuse, mais c'est cette laïcité qui va permettre aussi le maintien de la religion dans sa logique de droit et de justice. La laïcité est cette sociabilité dont nous parlent les textes du judaïsme. Rousseau, visionnaire de la pensée sociale, nous offre d'ailleurs un écrit peu étudié et lu : le "lévite d'Ephraïm".

Rousseau a trouvé le sujet de son récit dans la bible, dans le livre des juges, qui relate l'histoire…d'un lévite dont la concubine est violée en territoire de benjamin. Ce lévite selon la suite du récit biblique coupera le corps de la femme morte en 12 morceaux, qu'il enverra alors aux douze tribus…

Le sujet de Rousseau, d'une extrême violence n'est pas pris au hasard. En effet nous sommes dans un état hébreu où la bible vient d'être donnée. Où les douze tribus sont les contemporains des miracles de Dieu, lors de la sortie d'Egypte et pendant la traversée du désert. Et pourtant l'histoire nous décrit un environnement de violence, sans humanité, sanglant. Et c'est l'absence de laïcité au sens "du respect de tous" qui dans la société décrite dans les juges a été perdu.

D'ailleurs le livre des juges dans le chapitre dix-neuf, commence bien par la laïcité : "et il advint, hélas, en ces jours-là, et de roi, point en Israël". C'est cet oubli de la condition primaire, "la sociabilité", qui fait défaut, et cette carence conduit toute la société à sa perte.  Ce contrat social Français est ce défi que la France a délaissé depuis des années, pour imiter un système ou adopter des idées et attitudes qui peuvent être perçues comme une certaine servilité, en tout cas, surement comme une abdication.

Abraham, prophète, philosophe, révolutionnaire aussi, éveilleur de conscience surement, ne s'est jamais désisté, pour trouver son Dieu, allant jusqu’à affronter son père Terah.  Abraham n'est pas le seul à croire à l'unité de Dieu. Sem le fils de Noé a été le contemporain d'Abraham, la connaissance de Dieu est déjà une réalité du monde. Mais cette réalité doit être repensée, parce que déviée. Devenir pour un temps un "hébreu", c’est-à-dire quelqu'un qui se trouve à part, de l'autre côté[1] de la rive, ne lui fait pas peur.

Mais une défense de la laïcité comme garant du pluralisme n'est pas suffisante. Il faut utiliser cette force, pour garder l'esprit du questionnement, pour ne pas rester figé dans des conceptions, dans une pensée, mais être poussé vers la création et l'engendrement.

Sans cette impulsion, la société devient incapable de voir et de comprendre les altérations de la collectivité. Le "surplace" se transforme très vite en faiblesse et en régression.

Le choix facile de la bonne conscience, dans un comportement d'accommodements et de compromis pour garder une vitrine illusoire explose finalement en poussière. Dans le récit, ce n'est plus la loi et la vie sociale qui est respectée, mais la priorité de sauvegarder une image. Dans le récit, c'est en effet pour sauvegarder la règle de l'hospitalité, que les protagonistes de l'histoire cèdent aux "sans droits", en leur donnant pour les assouvir, une concubine, qui est violée et tuée. L'apparence sociale devenant alors une priorité, au mépris de la liberté de la fraternité et des idées de justice.

La grande leçon à tirer de ces textes se trouve aussi dans une nouvelle époque qu'il faut inventer : le temps de la solidarité.

 



 

mercredi 14 janvier 2015

La France et le réveil de la fraternité

La France et le réveil de la fraternité?
 
Il y a plus de trente ans lors de la fête juive de simha torah, célébrant le don de la bible, le rabbi Menahem Mendel Shneerson plus connu sous le nom du rabbi de loubavitch[1] étonnait ses disciples lorsqu'il entonna sur l'air de la marseillaise un cantique traditionnel juif, le "haaderet vehaemouna". Par cette hymne repris sur un thème juif, le rabbi ouvrait une énigme de plus. Un nouveau questionnement. Devant le groupe de juifs hassidiques qui dansaient pour célébrer la fête, Il appelait la France à suivre son chemin. Le sien propre et non celui plus facile des nations qui comme l'Allemagne, la Grèce ou l'Italie avaient fini leur rôle dans l'histoire du monde. L'Allemagne marqué à jamais par le nazisme, la Grèce dont les apollons n'étaient plus que des statues de marbres disloqués ou l'Italie dont la grandeur de Rome comme la tour de pise regardait le sol. Cet évènement passé assez inaperçu prend pourtant toute sa dimension aujourd'hui, alors que la France semble s’incliner aux modes du moment. Mais alors aussi que cette France après les massacres de janvier2015 semble dans un réveil miraculeux retrouver avec son Premier Ministre Valls en tète son identité.
Le peuple français a toujours su dans les pires moments trouver une force pour retrouver son identité première. Celle de la révolution, de la liberté, de légalité de la fraternité. Celle qui fit faire à la révolution française une première constitution en forme de tables de la loi.
Le symbole des Tables de la Loi, de par son nom même, n'est pas assumé par hasard. D'aucun nous expliquerons qu'il s'agit d'une volonté révolutionnaire laïque de délester la religion de son emblème. Et pourtant le chant entonné par le rabbi donne une tout autre signification à cette adaptation des tables de la loi à l'idéologie révolutionnaire. Ce message que voulait nous livrer le rabbi est un message de force : La force d'une loi égale pour tous, opposée aux risques d'un retour à l'arbitraire, de l'injustice.
 Les Tables de la Loi, comme celle de la bible sont l'incarnation graphique de l'expression d'une garantie morale : Si le peuple juif se veut le garant d'une moralité, du message du Dieu unique, la France en parallèle, elle semble être le garant d'une moralité laïque. Les deux peuples tant par leurs convictions, leurs modèles de vie semblent pourtant vivre en recoupement, même dans leur façon d'être et d'exister. Cette représentation des tables des déclarations de l'homme et des tables de la loi ne serait donc pas de circonstance.


[1] Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, septième héritier de la dynastie du Hassidisme Habad-Loubavitch.