mercredi 19 novembre 2014

suite a l'attaque terroriste sur la syngogue de jerusalem

Sûr de lui et dominateur!

 
Le 27 novembre 1967 Le général De Gaule exprimait au monde une vérité: "Certains redoutaient même que les Juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tous temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles".
De gaule venait de comprendre une vérité. Le peuple juif n'était plus seulement ce peuple d'élite qui avait tant éclairé le monde, de retour sur sa terre, il redevenait lui-même: un peuple de "prêtre –guerrier". Hélas, avec lui l'ensemble de l'humanité n'a pas su comprendre le nouveau rôle du peuple juif. Au lieu de nous accompagner dans le message de justice et de paix que le judaïsme transmet ils se sont détournés de la marche de l’histoire de cette reconstruction d’Israël et de son retour comme prêtre des nations, pour s'allier aux mensonges de nos ennemies du monde arabe. Mais Doit- on être étonné de les voir nous parler de valeurs de moral et prétendre nous donner des leçons? Eux les complices des massacres de l'histoire. Non. Pour ces usurpateurs qui n'ont de cessent de piller les idées d'Israël et qui se veulent quelques fois héritiers du grand Jean-Paul Sartre, rappelons-leur comment celui-ci a défini la mauvaise foi : c'est le propre de l'homme que d'être capable de mauvaise foi, c'est-à-dire de se mentir à lui-même sur ce qu'il est vraiment. La conscience (l'être-pour-soi) peut être en décalage avec l'essence (l'être-en-soi).Car il ne suffit pas de déclamer la moral, la justice, il faut aussi à l'instar du peuple d'Israël savoir défendre ses valeurs et leurs jurer fidélité. C'est pour cela que vous ne comprendrez jamais notre statut de prêtre et de guerrier.
Vous avez choisi, en regardant derrière vos écrans nos jeunes portant fièrement leurs kippas, tombés ou blessés pour la défense d‘Israël, de voir journellement nos civils sous le feu de roquettes d'être des imposteurs de la vérité. Vos seules véritables aspirations sont vos avides satisfactions politiques ou matérielles.
Oui guerrier et prêtres en revenant sur notre sol nous défendons ces valeurs essentielles d’Israël que vous êtes incapables de comprendre : les principes de la thora, les valeurs nationales, l’amour de la terre d’Israël, de la justice et de la paix.
IL faut que vous compreniez que notre mission aujourd'hui est notre restauration nationale sur la terre de nos ancêtres. Nous avons retrouvé cette insoumission sans âge, immémoriale qui affirme depuis deux mille ans, et plus encore aujourd'hui avec ce retour sur notre terre, notre refus d'être dans la chronique de l'histoire humaine un peuple parmi tant d'autre.
Nous avons retrouvé notre ancienne tradition la thora, nous somme redevenu rebelle a votre logique d'injustice, a toute désuétude, a tout génocide. Fouler ce sol nous a redonné à nous Israéliens le droit d’élever la voix et de faire parler les armes. Non ! Malgré vous Israël ne trahira pas son honneur national, a défaut de nous comprendre retenez ceci:
Nous sommes ceux qui rétablissent le rayonnement d’Israël, mais ce n’est pas tout, notre devoir est de faire triompher dans le monde l’idéal de justice, loin de votre justice falsifiée. Nous n’avons que faire de vos opinions dictées sous la plume de vos pétrodollars. Contre les démagogues, nous Israéliens, nous continuerons face aux horreurs des violences, face à cette impuissance humaine de pratiquer la justice, de tenter par nos efforts de renverser la direction du monde pour regarder le ciel, sans plus jamais nous courber davantage vers la terre. Avec courage, malgré vous qui avez abdiqué à la haine et la jalousie, nous nous continuerons dans cette vocation d’Israël d’être prêtres de la vérité. Pour cela nous sommes puisqu’il le faut, prêtres et soldats ! Prophètes et combattants ! Nous sommes l’avant-garde des armées du seigneur, nous vivons hors du temps avec notre livre qui nous donne la force de braver la machine des siècles, de braver vos prétendus impératifs et de faire de nous , même devant votre hébétude le seul espoir du monde et le seul garant du règne de la lumière.

avec

avec josy eisenberg! l economie selon la bible
conference a saint mande l'economie selon la bible


jeudi 13 novembre 2014

le revenu minimum de survie
article


Au salaire minimum un revenu minimum de survie pour tous.

Richard Sitbon. L'économie selon la bible. Edition Eyrolles

Avec plus de 76% des voix contre le projet d'un salaire minimum à 3300 euros, les suisses ont rejeté ce projet dangereux, qui ne leur aurait apporté qu’une hausse du chômage. De plus surtout dans une économie européenne et mondiale encore en crise un salaire minimum aussi élevé n'aurait pas été le bon message à a délivrer.

 

Pour autant l'idée de salaire minimum doit-elle en temps de crise être remise en cause ? S'y attaquer pour rendre plus compétitif les entreprises, pour créer de l'emploi ou baisser le cout du travail ne parait pourtant pas si absurde. En Allemagne le 1 avril l'imposition d'un salaire minimum de 8.5 euros de l'heure a été votée. Une véritable révolution chez nos voisins. Des experts estiment que 900 000 emplois pourraient disparaître, dont 340 000 à plein temps. Pour d'autres que cela diminuera les aides publiques. En effet, presque, 1,3 million de salariés (dont 218 000 travaillant à plein temps) ne recevront plus d'aide de l'Etat du faite que leur salaire n’était pas assez conséquent pour vivre correctement.

 

D’ailleurs, en France, sous couvert d’un smic, plus bas, cette question sur le salaire minimum a déjà été débattue. Et si finalement ce débat était un faux débat. Et si ce serait toute la politique sociale qui serait à revoir, à débattre, dans ce monde mondialiste, ou la finance est là, à juger les économies par leur performance, sans tenir compte des besoins humains.

 

Car à regarder les politiques sociales et les transferts effectués concernant les aides, l'on ne peut que comprendre qu'il est temps de changer. Changement dans notre façon de regarder les assistances que nous octroyons aux assistés. Changement également pour adapter nos aides dans un contexte de finance international.

 

Pour le seul budget social de la Nation, c'est-à-dire de la Sécurité Sociale et la part social du budget de l'Etat, il est désormais plus élevé que l'ensemble du budget de l'Etat lui-même. Les transferts, constituant justement les dépenses de ce "budget social", sont surtout des prestations sociales (maladie, maternité, décès, retraites, chômage, allocation logement, complément familial...), mais encore la part sociale des dépenses de l'Etat (action sociale, dépenses de prévention et de protection sanitaire, bourses, etc.). Ces dépenses ont tellement augmentées  que l'effort social de la Nation représente aujourd'hui plus du tiers du produit intérieur brut. Dépenses qui souvent échappent à tout véritable contrôle ou système régulateur.  Avec plus de 600 milliards de dépenses sociales la France est le pays le plus dépensier. Un tiers seulement est consacré à la santé, le reste est affecté à la "survie": vieillesse (38%), famille (10%), l’incapacité et la survie (6% pour chaque poste), le chômage (5%), le logement et les autres postes de la politique sociale. Chaque poste apportant sa bureaucratie.

 

Le changement, le vrai, serait alors d'être assez original pour allier la finance mondialiste à l'économie sociale. Seule la France avec son historique social et son originalité pourrait mener à bien cette révolution. IL faudrait alors penser une aide sociale qui génèrerait de la croissance grâce à l'augmentation de la consommation, qui permettrait des économies dans les dépenses sociales de l'état, ainsi qu'un ajustement du smic, et une baisse du cout du travail…

 

Et ce miracle est possible.

 

Pour cela il serait temps de renoncer en dehors de la sante, aux dépenses de transferts pour établir dès l'âge de 20 ans un revenu minimum de survie pour tous. Ce revenu pourra en France atteindre la somme de 600 euros, il s'agirait d'un revenu mensuel, versé à tous: c'est-à-dire à chaque personne, célibataire, en couple, en famille à partir de l'âge de 20 ans, et jusqu'à la fin de la vie, et quelque soit la situation, chômeur, riche, pauvre ou travailleur.

 

Ce versement serait un véritable changement, qui mettrait fin à la pauvreté, aux sans-abris, et permettrait à l'état de réaliser des économies. Quand aux travailleurs qui en grande majorité ne reçoivent pour tout revenu que leurs salaires, il s'agirait d'une véritable manne, qu'ils pourront consacrer soit en épargne ou mieux en consommation pour relancer la machine économique.

 

 
dans cet article je lance l'idee d'un minimum de survie

publie dans tribune .fr

Condamnée à subir les lois du marché, la démocratie est-elle en danger ?

Opinions
(Crédits : Reuters)
Richard Sitbon | - 873 mots
Si le socialisme est éculé, la bataille du social n'est pas perdue. Trois idées nouvelles pour le prouver. Par Richard Sitbon, économiste, auteur de 'l'économie selon la Bible"
C'est cette question que pose à tous les citoyens, indirectement le président Hollande avec la nouvelle direction économique en faveur d'une politique de l'offre . Décrite comme un tournant ou une rupture dans la pensée économique socialiste, cette nouvelle route ne serait pas plutôt un constat d'échec ?

Précarisation de l'emploi et ultra-riches à la fortune exponentielle

Si tel est le constat, alors se réaliserait définitivement la prophétie de Karl Polanyi qui écrivait dans son livre "la grande transformation" : "la privation de liberté est à vrai dire le résultat inéluctable de la philosophie libérale qui prétend que le pouvoir et la contrainte sont le mal et que la liberté exige qu'ils n'aient point de place dans une communauté humaine". Partout ce nouveau capitalisme a apporté la même précarisation du marché de l'emploi, grignotant pour beaucoup ce que les économistes appellent "le pouvoir d'achat libéré", ou ce petit supplément qui laisse à la vie sociale un goût sucré. Dans chaque pays la même minorité d'ultra riches voit leur fortune se multiplier au gré des systèmes de défiscalisation très avantageux.

La pensée socialiste est éculée, mais la bataille du social n'est pas perdue

Il fut un temps lointain des élections ou les socialistes nous montraient du doigt cet ennemi invisible : la finance. En réalité il n'y a ni ennemi, ni ami. Il n'y a seulement que des modes de vie, des idées qui s'affrontent. Et dans la réflexion, les tenants du capitalisme sont allés jusqu'au bout de leurs idées. La pensée socialiste, elle, restant éculée, nostalgique d'un passé. Est-ce à dire que la bataille du social, de l'humanisme est perdue ? Non.

1) 600 euros par personne au titre d'un "revenu minimum de survie"

Le défi est à des idées nouvelles. Le changement doit se faire en trois actes :
Le premier est tiré de ce verset de la Bible : Abraham planta un bouquet d'arbres à Beer Sheva. Dans le texte original, il est écrit le nom de l'arbre, "echel", en hébreu, qui correspond, toujours en hébreu, aux initiales de trois mots : nourriture, boisson et logis. Ces termes expriment le minimum que la société doit apporter aux hommes. Actualisée à nos sociétés modernes, cette idée nous demande d'octroyer à chaque adulte "un revenu minimum de survie". Ce "RMS" devra être donné à chaque citoyen âgé de 20 ans, sans distinction de revenu, de statut ou de situation, tout au long de la vie. Les dépenses de protection sociale dépassent aujourd'hui 620 milliards d'euro par an.
A elles seules les prestations de survie, emploi, vieillesse-survie, famille, logement, pauvreté-exclusion, représentent une dépense de plus de 400 milliards d'euros. Cette somme permettrait de verser plus de 600 euros par mois à chacun au titre du RMS. Elle contribuerait, concernant la finance, a une source d'épargne, de consommation et serait un levier gigantesque pour l'économie. Enfin et surtout, le RMS serait pour l'ensemble des citoyens une progression sociale.

2) Une année sabbatique tous les six ans

Le deuxième acte repenserait le travail et son temps. Ici aussi un texte tiré de la Bible pourrait nous aider : pendant six ans, tu ensemenceras tes terres et tu en engrangeras les produits. Mais la septième année, tu les laisseras en jachère. Ce que propose le texte est de mettre fin à une réalité économique où l'unique objectif serait la poursuite illimitée du gain et de la croissance, pour nous proposer une économie qui inclue une pause dans celle-ci. Non un arrêt, mais un ralentissement ayant pour objectif après 6 ans de travail, une croissance zéro. L'année sabbatique devancerait les cycles des crises courtes, permettrait de lisser les évolutions de la production dans le temps, soit pour éviter les périodes de sous-emploi, soit pour éviter les périodes de surchauffe qui risqueraient d'entraîner des dysfonctionnements.

3) Des groupes uniques mais solidaires

Enfin le troisième acte, serait de repenser la cohésion sociale. Un dernier texte tiré lui aussi de l'ancien testament nous montrerait la voie: Et Dieu dit à Moshé : chacun selon son drapeau selon la maison de son père.
La société est repensée. Le terme de "shevet" ou de "matteh" est utilisé en hébreu pour désigner "la tribu". "Shevet" est tiré du terme "assis", qui donne son assise à la société. "Matteh" est un terme qui signifie "bâton", sur lequel toute la communauté entière peut s'appuyer. La société proposée ici est une association de communautés à la fois solidaires de la société générale, mais uniques dans leurs caractéristiques. Ainsi, face au défi du communautarisme et des groupes, en s'inspirant de la Bible, une idée nouvelle nous est avancée: "le communautarisme intégré". Une société dans laquelle les groupes seraient uniques mais solidaires, avec un dénominateur commun : le pays et ses lois.
La crise, que nous traversons, est synonyme d'espoir pour une reconstruction et l'émergence d'idées nouvelles, où le personnage principal de cette reconstruction ne sera ni l'état, ni la liberté des marches, mais tout simplement l'homme.

  • article dans trivune.fr

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  • S'inspirer de la Bible pour repenser le social

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  • OpinionsRichard Sitbon (DR. Caroline Haddad)
  • Richard Sitbon (DR. Caroline Haddad) (Crédits : Reuters)
  • Richard Sitbon | - 1327 mots
  • L'Ancien testament nous fournit des pistes pour revoir notre organisation économique et sociale, par Richard Stibon, économiste, directeur au ministère du Trésor israélien, auteur de « L’économie selon la Bible » (Editions Eyrolles).
  • Condamnée à subir les lois économiques du marché, la démocratie est-elle en danger ? C'est à cette question que l'intervention du président Hollande, avec la nouvelle direction économique en faveur d'une politique de l'offre, pose en filagramme à tous les citoyens. Décrite comme un tournant ou une rupture dans la pensée économique socialiste, cette nouvelle orientation ne serait-t-elle pas plutôt un constat d'échec ?
    Non un échec du président Hollande et du gouvernement, mais plus simplement un échec de toute tentative d'intégration d'une politique socialiste dans un environnement de finance internationale et de mondialisation capitaliste.

    La crise financière et partout les mêmes conséquences

    Si tel est le constat, alors se réaliserait définitivement la prophétie de Karl Polanyi, qui soulignait dans son livre « La grande transformation » que : « la privation de liberté est à vrai dire le résultat inéluctable de la philosophie libérale qui prétend que le pouvoir et la contrainte sont le mal et que la liberté exige qu'ils n'aient point de place dans une communauté humaine. » La disparition du champ soviétique et la victoire triomphale du capitalisme nous a apporté pourtant la crise financière de 2008, avec partout des résultats similaires : des pays endettés, des ménages qui déjà au bas de l'échelle sociale ont vu leurs situations empirer, une classe moyenne qui s'effiloche, étranglée par la crise, tous victimes d'un ennemi qui semblerait sans visage.
    Partout, ce nouveau capitalisme a conduit à la même précarisation du marché de l'emploi, grignotant pour beaucoup ce que les économistes appellent « le pouvoir d'achat libéré », ou ce petit supplément qui laisse à la vie sociale un goût sucré. Dans chaque pays, la même minorité d'ultra riches voit leur fortune croître au gré de systèmes de défiscalisation très avantageux.

    La finance, ennemie d'hier, devenue l'amie d'aujourd'hui?

    Il fut un temps lointain des élections où les socialistes pointaient du doigt cet ennemi invisible : la finance, promettant à la France de s'en charger. L'ennemie d'hier serait-il devenu l'ami d'aujourd'hui ? Ou bien tout simplement dans cette lutte des classes devenue une guerre des classes, le capitalisme international aurait-il vaincu les tenants du social ?

    La politique socialiste devenue obsolète

    En réalité, il n'y a ni ennemi, ni ami. Il n'y a seulement que des modes de vie, des idées qui s'affrontent. Sans guerre. Et dans la réflexion, le développement de la pensée, la chute du mur de Berlin a fourni des arguments et des motivations nouvelles aux tenants du capitalisme, les encourageant à aller jusqu'au bout de leurs idées. La pensée socialiste, elle, restant éculée, nostalgique d'un passé où l'on nationalisait des entreprises et où l'on imposait les riches. Dans un contexte mondial, qui, depuis vingt ans, s'est modifié, la politique socialiste est devenue obsolète. Est-ce à dire que la bataille du social, de l'humanisme est perdue ? Sûrement pas.

    Intégrer la finance, la mondialisation dans la réflexion

    Le défi est à de nouvelles idées. Le socialisme se doit, comme le capitalisme, de proposer une réflexion qui s'intègrerait à la finance, à la mondialisation. Car c'est non par le conflit mais de concert que la recherche du bonheur social et la sortie de la crise seront possibles.
    Pour cela, les politiques sociales doivent s'adapter pour laisser de côté les protections telles que nous les avons connues dans les années quatre-vingt, afin d'en mettre en place de nouvelles, qui seraient adoptées par la finance internationale. Des propositions existent déjà. Mais, comme dans toute crise profonde, c'est une révolution qui doit être menée. Une révolution des idées. Et quoi de plus naturel si l'on s'occupe de politique sociale, que de se tourner vers la Bible. Cette révolution doit se faire en trois actes :

    Se tourner vers la Bible

    Le premier est tiré de ce verset de la Bible : « Abraham planta un bouquet d'arbres à Beer Shava et y proclama le Seigneur, Dieu éternel. Abraham habita longtemps encore dans le pays des Philistins. » Dans le texte original en hébreu, le nom de l'arbre « echel » correspond aux initiales de trois mots dont la traduction est nourriture, boisson et logis. Ces termes expriment le minimum vital qu'une société doit apporter à chacun. Actualiser à nos sociétés modernes cette idée, nous demande d'octroyer à chaque adulte « un revenu minimum de survie ».

    Un Revenu minimum de survie

    Ce « RMS », devra être rétribué à chaque citoyen âgé de 20 ans, sans distinction de revenu, de statut ou de situation, tout au long de sa vie. Les dépenses de protections sociales dépassent actuellement plus de 620 milliards d'euro par an. A elles seules, les prestations de survie : emploi, vieillesse-survie, famille, logement, pauvreté-exclusion, représentent une dépense de plus de 400 milliards d'euros. Cette somme permettrait de verser plus de 600 euros par mois à chaque individu au titre du RMS. Elle contribuerait, pour la finance, à une source d'épargne de consommation et serait un gigantesque levier pour l'économie. Enfin et surtout, le RMS, signifierait, pour l'ensemble des citoyens, une progression sociale.

    Une pause dans la vie économique

    Concernant le deuxième acte, il suffirait de repenser le travail et son temps. Ce texte tiré de la Bible pourrait nous y aider : « Pendant six ans, tu ensemenceras tes terres et tu en engrangeras les produits. Mais la septième année, tu les laisseras en jachère. » Ce que propose le texte est de mettre fin à une réalité économique dont l'unique objectif serait la poursuite illimitée du gain et de la croissance, afin de nous suggérer une économie qui inclurait une pause dans celle-ci.
    Non pas un arrêt mais un ralentissement, avec pour objectif après 6 ans de travail, une croissance zéro. L'année sabbatique devancerait ainsi les cycles des crises courtes et permettrait de lisser les évolutions de la production dans le temps, soit pour éviter les périodes de sous-emploi, soit pour enrayer les périodes de surchauffe qui risqueraient d'entraîner des dysfonctionnements.

    Une année à mi temps

    Pour cela, il suffirait, en France, de réévaluer le temps de travail à quarante heures par semaine, durant six ans avec un même salaire. Le coût du travail s'en trouverait amoindri et améliorerait la compétitivité des entreprises. Quant à la septième année, année de croissance zéro, la population active travaillerait à mi-temps afin que chaque travailleur puissent récupérer ses cinq heures de travail supplémentaire qu'il a effectué chaque semaine, souffler, se recentrer sur lui-même, ses proches, en un mot se ressourcer.

    Un communautarisme intégré

    Enfin, le troisième acte serait de repenser la cohésion sociale. Un dernier texte, tiré lui aussi de l'Ancien Testament, nous montrerait la voie : « Et Dieu dit à Moshé : chacun selon son drapeau selon la maison de son père. » La société est repensée. Le terme « shevet » ou « matteh » est utilisé en hébreu pour désigner « la tribu ». « Shevet » a pour racine le terme « assis », qui donne son assise à la société. « Matteh » est un terme qui signifie « bâton », sur lequel toute la communauté entière peut s'appuyer. La société, proposée ici, est une association de communautés à la fois solidaires de la société en générale, mais uniques par leurs caractéristiques. Ainsi, face au défi du communautarisme et des groupes, en s'inspirant de la Bible, une idée nouvelle nous est présentée : « le communautarisme intégré ». Une société dans laquelle les groupes seraient uniques mais solidaires avec pour dénominateur commun : le pays et ses lois.
    La crise, que nous traversons, est synonyme d'espoir pour une reconstruction et l'émergence d'idées nouvelles, et l'acteur principal de cette reconstruction ne sera ni l'Etat, ni la liberté des marchés, mais tout simplement : l'homme.

radio vatican

« L’économie selon la Bible », de Richard Sitbon



04/01/2014



(RV) Pour commencer l’année 2014, voici un Livre pour Dieu qui nous offre une vision, celle d’une société où l’économie remet Dieu et l’homme au centre. Ce livre s’appelle L’économie selon la Bible et son auteur est Richard Sitbon. Il vit en Israël depuis plus de vingt ans car il est directeur au ministère du Trésor israélien, attaché à la lutte contre la blanchiment d’argent. Dans ce premier volet, Richard Sitbon nous explique pourquoi se trouve un bleuet sur la page de couverture, et son lien avec l’économie. Il nous présente aussi ce qu’est le solidarisme, notion qui s’appuie sur le verset biblique : « Aime ton prochain comme toi-même ».

Richard Sitbon est interrogée par Catherine Aubin RealAudioMP3

Nous retrouverons la suite de cette rencontre la semaine prochaine.

sur radio vatican

L'économie selon la Bible », de Richard Sitbon

12/01/2014
(RV) Entretien - Cette semaine le Livre pour Dieu nous offre une vision, celle d’une société où l’économie remet Dieu et l’homme au centre. Ce livre s’appelle : « L’économie selon la Bible » et son auteur est Richard Sitbon vit en Israël depuis plus de vingt ans car il est directeur au ministère du Trésor israélien, attaché à la lutte contre la blanchiment d’argent.

Dans ce second volet, Richard Sitbon, interrogé par Catherine Aubin, développe la notion de solidarisme, avec les concepts de « lien social » de création par Dieu de l’homme et de la femme en face à face, et l’idée biblique de repos sabbatique. Richard Sitbon conclue cette rencontre avec un appel à retrouver l’âme humaine au cœur de l’économie pour un mieux vivre ensemble. RealAudioMP3

L'économie au prisme du religieux


Religion et économie... Associer ces deux termes ouvre des champs d'interrogation très divers. D'abord celui des influences; celle de la religion sur l'économie, ou inversement celle de l'économie sur la religion. Le premier cas est illustré par le célèbre travail pionnier de Max Weber sur les rapports entre protestantisme et capitalisme ; le second est un thème à la mode et prend parfois le tour de cette question : les poussées religieuses ont-elles à voir avec la mondialisation des échanges ? Il y a aussi l'économie des religions dont l'argent des Eglises n'est qu'un volet. Il y a encore l'économie elle-même comme religion, et ses antidotes éthiques... souvent nourries de religion.
Ce kaléidoscope est celui que Lionel Obadia prend un malin plaisir à secouer pour en exhiber les multiples facettes et jeux de miroir. Pascal, Marx, Weber, Smith, Bourdieu... tous ceux qui ont pensé l'économie à l'aune de la religion, ou l'inverse, sont ici convoqués. Les classiques, comme les contemporains. La Marchandisation de Dieu est ainsi un ouvrage panoramique : hissé sur un promontoire, l'auteur observe en professeur d'anthropologie la place de chacun et les déplacements d'un territoire à l'autre. Embrassant large sans s'attarder dans l'étreinte.
Aux confins du monde scientifique connu
Approfondir n'est pas le but — le but est de dresser la carte des approches méthodologiques, sans doute pour inspirer de prochaines recherches. Celle d'Obadia avance jusqu'aux confins du monde scientifique connu, jusqu'aux frontières floues religion/magie ou religion/bien-être.

Un même souci pratique marque L'Economie selon la Bible, mais sur un mode plus engagé. Richard Sitbon est économiste au ministère du Trésor israélien. Son ambition est double et grande : montrer l'apport de la Torahet du Talmud à l'économie et ouvrir, à partir de ces textes, des perspectives alternatives à la crise. Le livre se présente comme une succession de fiches consacrées à des thèmes ou à des auteurs, assorties d'encadrés résumant les points essentiels.
Celles consacrées à « Concurrence et judaïsme »expliquent par exemple que le Talmudne rejette pas la concurrence. Mais il énonce que celle-ci atteint son point optimum, non lorsque l'une des parties retire un profit maximum, mais seulement lorsque le profit est à la fois maximum et sans conflit. C'est-à-dire lorsqu'est observé le précepte de justice de la Tsekada.
Valeur versus prix


L'analyse conduite par l'économiste tchèque Tomas Sedlacek se veut aussi largement ouverte que le coup d'œil d'Obadia et plonge loin dans le passé comme Sitbon - jusqu'à Gilgamesh en l'occurrence. Celui qui fut conseiller, à 24 ans, du feu président Vaclav Havel (lequel a signé la préface) revendique ici une "déconstruction de l'économie à travers une reconstruction historique". L'auteur ne craint pas de se confronter à des problèmes fondamentaux souvent cités comme insolubles. Tel celui qui est, à ses yeux, le principal en économie: l'antagonisme entre ce qui a à la fois une valeur et un prix, et ce qui a de la valeur mais pas de prix ; exemple, le panneau publicitaire qui gâche un magnifique paysage. Si L'Economie du bien et du mal a été un best-seller dans son pays d'origine et en Allemagne, c'est en partie parce que le jeune prodige tchèque sait habilement émailler ses analyses d'images parlantes. Mais aussi, parce qu'il se déplace sur une ligne de crête entre les acquis de la science économique traditionnelle et ses franges vers lesquelles la persistance de la crise incite à lorgner.


* Lionel Obadia, La Marchandisation de Dieu. L'Economie religieuse, CNRS éditions, 2013, 251 p, 20 €.
* Richard Sitbon, L'Economie selon la Bible. Vers un modèle de développement, Eyrolles, 2013, 237 p, 14€.
* Thomas Sedlacek, L'Economie du bien et du mal, Eyrolles, 2013, 381 p, 25 €.
Voici un livre original qui explore avec bonheur un sujet peu connu et peu exploité, celui de la façon dont les textes bibliques appréhendent l'économie et, au-delà, les sujets de société qui interpellent le monde du vingt-et-unième siècle comme l'écologie. Pour l'auteur, économiste et directeur au ministère israélien du Trésor, il s'agit de faire découvrir « une éthique juive de l'homme dans le monde économique ».

Dans sa démonstration, Richard Sitbon fait appel aux économistes d'hier et d'aujourd'hui, de Max Weber à Jean-Yves Naudet en passant par John Stuart Mill, Werner Sombart, Adam Smith, John M. Keynes, David Ricardo, Joseph Stiglitz, Amartya Sen et bien d'autres encore.

À Max Weber qui considérait que le protestantisme avait ouvert la voie à la modernité économique, Richard Sitbon rétorque que le judaïsme, des siècles avant lui, avait posé les jalons de concepts qui s'épanouissent de nos jours.

L'auteur explore le texte biblique et le Talmud dans les moindres recoins. Il n'hésite pas à dénicher dans le traité « Kiddoushin », pourtant consacré essentiellement au mariage, les preuves de l'apport juif aux questions économiques et nous explique que « le judaïsme réintègre dans la valeur d'échange des marchandises un nouvel élément, qui pourrait par sa seule force annihiler toute valeur à certaines marchandises ou influencer le prix du marché. Cet élément est l'expression de la totalité sociale, ou le retour dans la société marchande du rapport des hommes entre eux, et non plus seulement du rapport des hommes aux objets ».

Parmi les sujets abordés : l'argent, l'intérêt ou encore la concurrence. Entre le capitalisme forcené qui a montré ses limites avec la crise des « subprimes » et ses conséquences et le communisme qui est complètement discrédité, le judaïsme propose le solidarisme, un concept biblique qui place l'homme au centre des préoccupations et qui fut réintroduit par Léon Victor Bourgeois (1851-1925), prix Nobel de la Paix et que Richard Sitbon décèle, par ailleurs, dans les projets politiques de Theodor Herzl et Zeev Jabotinsky dont il analyse finement les écrits.

Pour ce qui est de l'écologie, Sitbon affirme notamment que « sans tomber dans une idéologie de l'écologie qui ferait de la nature et de sa préservation une priorité, le Talmud va pourtant, à travers une politique d'aménagement du territoire, poser pour la première fois le problème du développement durable ». Des pages très intéressantes sont consacrées au Shabbat, à la notion de « pea » qui impose au propriétaire d'un champ de conserver une partie du terrain et de sa production pour les pauvres, au « yovel » ou jubilé moratoire et à la « shemita » ou année sabbatique.

Chaque chapitre est assorti de « Repères » qui sont autant de résumés très utiles et l'ouvrage est enrichi de bibliographies synthétiques de personnages importants cités dans le texte.

À la lecture de cette étude, on est convaincu que « le rôle du judaïsme sera de construire une éthique dans un monde économique d'impulsions ». Très intéressant.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Eyrolles. Mars 2013. Préface de Josy Eisenberg. 240 pages. 14 euros.