Option sur un contrat à terme de blé, ou option sur la faim.
Les mots sont
techniques, simples, froids. Ces mots expliquent aux investisseurs les termes
du contrat à option sur le blé. On lit : L'option
est exerçable à tout moment jusqu'à sa date d'expiration… à tout moment sont
cotées les options dont le prix d'exercice est le plus proche du cours du
contrat à terme ferme du blé…la chambre de compensation fait constituer par le
vendeur d'option une somme correspondant à titre de garantie de la perte qui découlerait
de l'évolution la plus défavorable de la valeur liquidative de sa position
nette globale.........tous ses mots pour du blé. Car pourquoi se contenter
d'actions, d'obligations, ou des services financiers classiques, il faut
aujourd'hui faire de l'argent sur tout. Même sur le blé, le riz, le sucre……et
même la beure.
Le prix du
beure s'envole en France. La pénurie est là. Bien sûr il y a le phénomène bien
connu de la loi de l'offre et de la demande…production du lait en chute, et
consommation en hausse aux états unis, en chine…notamment.
Ainsi en
avril 2016, la tonne de beurre s'élevait à 2500 euros. Aujourd'hui, la tonne se
vend a plus de 7000 euros. Mais cette hausse est aussi du a la spéculation sur
les prix. Comme pour le blé ou d'autres produits de premières nécessités il y a
la "manipulation des marchés", c'est à dire la spéculation,
qui serait en cause.
"La
pénurie est surtout entretenue par une poignée d'industriels et de traders en
produits laitiers qui profitent des quelques mois restants avant les prochaines
négociations annuelles sur les prix pour faire un maximum de profits." confirme un
spécialiste.
Les produits
sont devenus aussi "produit financier" et source de bénéfice, il
suffit pour cela de profiter de mauvaises moissons et des tensions du marché
pour les mettre en stockage et déclencher une hausse des prix. Ce ne sont plus
alors la base de la nourriture des hommes mais des nouvelles matières premières
agricole très spéculatives. Les fonds de retraites ont depuis quelques temps compris
l'énorme source de profit à tirer de ces produits. Leurs volatilités sont
aujourd’hui de 40 %. Elles étaient de 10 % lorsque le marché financier n'était pas
si spéculatif.
Alors la
finance est-elle néfaste? La concurrence capitaliste mauvaise? Non.
La réponse
est mitigée. Elle se trouve "beemtsa" au milieu en hébreu. Le milieu, se situant
à l'intermédiaire de deux extrêmes, permet l'unification, « toute unité est
au centre, les extrêmes sont divisés, seul le centre est un » écrit le
Maharal dans Netsah Israël , ce centre étant l'unité et le tout en même temps «
car le tout est l'équilibre central qui englobe les parties dans lesquelles
toutes les parcelles se retrouvent… dans le centre il y a le tout » .
Il fut un
temps lointain des élections où les socialistes pointaient du doigt cet ennemi
invisible : la finance, promettant de s'en charger. L'ennemie d'hier serait-il
devenu l'ami d'aujourd'hui ? Ou bien tout simplement dans cette lutte des
classes devenues une guerre des classes, le capitalisme international aurait-il
vaincu les tenants du social ?
En réalité,
il n'y a ni ennemi, ni ami.
Il n’y a
seulement que des modes de vie, des idées qui s'affrontent. Sans guerre. Et
dans la réflexion, le développement de la pensée; la chute du mur de Berlin a
fourni des arguments et des motivations nouvelles aux tenants du capitalisme,
les encourageant à aller jusqu'au bout de leurs idées.
La pensée
socialiste, elle, restant éculée, nostalgique d'un passé où l'on nationalisait
des entreprises et où l'on imposait les riches. Dans un contexte mondial, qui,
depuis vingt ans, s’est modifié, la politique socialiste est devenue obsolète.
Est-ce à dire que la bataille du social, de l'humanisme est perdue ? Sûrement
pas.
Le défi est à
de nouvelles idées. Le socialisme se doit comme le capitalisme de proposer une
réflexion qui s'intègrerait à la finance, à la mondialisation. Car c'est non
par le conflit mais de concert que la recherche du bonheur social et les sorties
de crise sont possibles.
A ce titre
Israël est un exemple à suivre. Car si les résultats économique d'Israël
sont excellent, c'est surtout et sans l'avoir vraiment voulu le passage haut la
main d'Israël à travers les crises économiques et notamment celle de 2008 qui tient
du miracle, et retiens notre attention. La politique de notre premier
ministre Natanyaou n'est pas étrangère a ce miracle. Et c'est paradoxalement de
l'extrême que nous sommes monté dans l'excellence.
Car ce qui
caractérise notre économie est l'extrême. Peut-être parce que pendant deux
mille ans nous n'avons pas pu nous gérer nous-même, nous aimons allez jusqu'au
bout. Lors de la création de l'état nous avons été extrémiste dans la
construction de notre économie: une économie basée sur l'interventionnisme
étatique exacerbé.
Depuis une
quinzaine d'années toujours en nous inspirant des autres nations, nous avons
décidé, a l'exemple des Etats-Unis ou de la grande Bretagne, de devenir les
apôtres de l'économie de marché. Là aussi nous avons opté pour l'extrémisme.
Cette extrémisme c'est l'extrémisme de la jeunesse qui se cherche, qui cherche
d'abord chez les autres son chemin. Elle a permis d'ouvrir nos marchés, de
devenir compétitif, d'améliorer de façon foudroyante le niveau de vie des
Israéliens.
Il est
maintenant arrivé le temps de redevenir l'hébreu. Celui qui montre l'exemple.
Même en économie. En effet Nous somme un
peu aujourd'hui comme un Hébreu, en 163 avant l’ère chrétienne, qui dirait à un
grec, "nous acceptons l'hellénisme, à condition que vous pratiquiez la
"tsniout"". Maintenant que nous avons élevé notre économie au premier
rang des nations nous devons, en restant dans une ligne de liberté mettre fin à
notre contradiction, qui se situe dans la coexistence d'une pauvreté exacerbée
et une richesse outrancière
Rappelons ce
qu'écrivait il y a peu Le professeur Benno Gross, à propos de la lutte des
Hashmonéens contre l'hellénisme:" Nous savons tous que la fête de
Hanoucca commémore la victoire militaire des Hasmonéens et la lutte d'un groupe
de fidèles vigilants pour résister aux tentations de l'hellénisme. Mais cette
fête nous invite aussi à méditer sur le choc des civilisations et sur la
signification de la diversité des cultures. La fracture de l'origine que
constitue l'acte de création se manifeste dans l'histoire par le morcellement de
l'humanité en civilisations diverses, représentatives de valeurs qui leur sont
spécifiques. Chacune selon sa vocation propre est un reflet singulier, partiel,
de l'universel. Mais il existe une tentation idolâtrique qui pousse les
cultures à imposer, comme référence exclusive, sa propre particularité, à tous".
Notre
vocation aujourd'hui est de trouver notre voie.
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