Netanyahu:
Le "che" de l'histoire économique d'Israël.
Chaque pays fabrique ses icones, ses Guérillero Héroïco.
(Guérilléros héroïques), ceux par qui la révolution s'est faite. Ceux qui ont
façonné l'histoire de leurs pays. Peu importe s'ils ont été des tortionnaires,
des dictateurs, ou des hommes de courage. Ce que retient l'histoire, c'est
leurs empreintes. Cuba a son Ernesto Guevara, le célèbre Che. La France a entre
autres le général De Gaule. La Grande Bretagne a son " Churchill" et
sa Madame Thatcher. Israël depuis sa création a érigé Ben Gurion comme le petit
père du peuple. Il lui manquait un héros, celui de la révolution économique.
Notre "che ", sera à n'en pas douter notre premier ministre
Netanyahu. Si dans les dernières années qu'il lui reste il aura le courage de
faire une dernière révolution.
La première révolution de Netanyahu
Arrivé au pouvoir en 1996, il a été, à 47 ans, le plus jeune chef de gouvernement
de l’histoire du pays. Il détiendra plus tard le portefeuille des Finances
qu’il conservera jusqu’en 2005. Pour enfin depuis 2005
détenir les clefs du pouvoir. C'est dire que notre premier ministre a depuis
1996, posé d'abord les premières pierres de la révolution économique d'Israël,
pour depuis continuer dans ce tournant libérale qui a littéralement transfiguré
le visage d'Israël.
Il a su au bon moment alors que le pays ne devenait déjà
plus une économie agricole, à le lancer vers ce grand défi d'une économie
essentiellement basée sur le high-tech. Faisant passer Israël, dès la fin des années
1990, d’une économie quasi-communiste à une économie libérale. Il a introduit
par la concurrence, par une politique d'ouverture économique cet esprit qui est
notre force d'aujourd'hui: une force de
l’innovation qui s’est construite grâce à l’élasticité des entreprises, à la
souplesse budgétaire et aidé il est vrai, aussi grâce à l’immigration, en
particulier ; celle de Russie.
Il a donné naissance à cette économie libérale, qui
n'attendait avec le génie juif, que l'homme qui serait briser les chaine d'un
socialisme éculé. Réalisant alors l'improbable: transformer un pays moulé à
l’origine par une idéologie socialiste, et dirigé par un Parti travailliste et
son aile syndicale, la Histadrut, qui furent ceux qui marquèrent la vie
politique et la vie économique de 1948 à 1990.
Des 1996 le premier acte de Netanyahu, jeune premier
ministre fut de fermer le ministère de l'économie, ministère alors plus de "planification"
que de l'économie, orientant les politiques vers un allègement radical des
dépenses de l'état. Mais c'est Netanyahu,
alors ministre des Finances du premier ministre Ariel Sharon et non premier
ministre, qui accéléra la révolution économique d'Israël. D’une croissance
négative depuis deux ans, avec un PIB en baisse de 7%, un taux de chômage de
11%, et un ratio "dette / PIB" de 103%, Netanyahu va non seulement
renverser la tendance, mais éteindre à jamais ses voyants négatifs. En
plafonnant pendant trois ans Les dépenses publiques, en réduisant l’impôt sur
le revenu de 64% à 44 %, celui sur les sociétés de 36% à 18 %, en augmentant l’âge
de la retraite de 60 à 64 ans pour les femmes et de 65 à 67 pour les hommes.
Une véritable révolution pour Israël, révolution passé un
peu inaperçu, et qui pourtant a changé le visage du pays.
Netanyahu a créé un tremblement de terre économique. Israël
est passé en quelques années d’une économie en retard à une économie qui a dépassé
sur bien des points certaines économies européennes. Tous les indicateurs sont
aux verts.
La deuxième révolution en attente: un défi pour Netanyahu.
Mais si tous les voyants économiques sont aux verts, une
certaine partie de la population a payé au prix fort, la libération économique.
Cette population est dans le rouge. Ainsi cette liberté économique, dans un
pays aussi petit qu'Israël a créé des zones économiques monopolistiques, où
quelques familles et quelques dix grands groupes contrôlent les activités
économiques essentielles, qui génèrent des profits souvent excessifs.
Ainsi le coût de la vie est devenu au fils des années
bien trop cher. Et si Le prix de la nourriture est presque de 20% plus élevé
que dans les pays de l'OCDE, le logement lui est devenu quasiment inabordable
pour les jeunes ménages. Seulement Trois
distributeurs se partagent 60% de la grande distribution. La nouvelle
prospérité d'Israël n’est pas partagée par toute la population.
Il faut aujourd'hui davantage d’intervention publique. Il
est urgent de redistribuer les bénéfices de la révolution libérale de
"Bibi', vers les secteurs qui doivent assurer l'avenir du pays. S'il ne
s'agit en aucun cas de revenir à un socialisme, il est impératif de redéfinir
nos priorités.
Il faut stopper d'abord ce désengagement systématique
social de l’État. Il faut mettre un terme à cette politique menée jusqu'ici et
qui réduit au maximum la dépense publique qui, se situe dix points de PIB en
dessous de la moyenne de l’OCDE. Car c'est à une fracture sociale entre des
riches ou aisés et les autres que nous assistons depuis des années. La
révolution que nous attendons de notre premier ministre aujourd'hui est
sociale. Une révolution dans l’éducation, qui quelles que soit les politiques
économiques reste le moteur de l'avenir du pays. Tout l'effort budgétaire doit
être dirigé dans ce secteur. Au risque de voir des formations insuffisantes,
des professionnels non renouvelés…enfin une perte de ce qui fait la force
économique d'Israël: ces cerveaux.
C'est à ce courage qu'il faut appeler notre premier
ministre. Car cette première révolution libérale qui nous a rendu très
puissante, est devenu une idéologie en forme de religion. Elle est largement
responsable hélas, aussi des dégâts actuels.
Pour rentrer définitivement dans l'histoire de la nation
juive, Netanyahu doit offrir à ces citoyens cette deuxième révolution. Elle
devra s'axer sur les trois zones sombres de l'économie : l'éducation, le
logement, la pauvreté. Alors il deviendra le "che" d'Israël, le Guérillero
Héroïco, notre Mao "zitoun".
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