dimanche 17 juin 2018
Budget: la fin de la roue libre?
Le budget de l'état est voté! Israël aura donc pour 2019 les moyens
financiers pour engager la politique du gouvernement. Ce budget se monte à 479
milliards de shekel. L'état d'Israël est
depuis longtemps un pays riche. Depuis des décennies malgré les discutions
intenses au sein du gouvernement le budget de l’état reste marqué par ce que
j'appelle " la roue libre". Cette roue libre est la politique
économique fixée par le premier gouvernement de Netanyahou dans la fin des
années 90, et qui depuis, gouvernements de gauche ou de droite confondus, a été
adoptée: Cette roue libre est cette axiome qui dit aux citoyens israéliens: moins il y a d'interventionnisme de l'état et
mieux l’économie se porte. Peut-être…... Pour ceux qui sont diplômés, aisés,
ceux qui sont du centre. Non pour les autres. Non pour les faibles, les
déportés de la Shoa, les retraités, les étudiants, les enseignants du primaire.
Le passe est laissé de côté face aux impératifs de la coalition. Les jeunes aussi
semblent depuis plus de dix ans n'être pas la priorité de nos politiciens. Ce
budget 2019 souffre aussi de cette maladie propre à Israël: il faut
impérativement couper les dépenses : chaque ministère devra donc trouver ou
économiser à hauteur de 4% de son budget.
Nous devons nous interroger sur cette politique de la
roue libre tirée de la fin des années 90 et début 2000, à un moment ou
l’économie israélienne se porte très bien, ou chaque année, nous avons depuis
presque cinq années consécutives un excédent des collectes d'impôts sur les
prévisions. Pour l’exercice 2017, le ministère des Finances l’estime à plus de
10 milliards de shekels. En 2016 ce surplus était de 6 milliards de shekels et
plus de neuf milliards en 2015………
Alors même, aussi que le coût de la vie est devenu au
fils des années bien trop cher. Et si Le prix de la nourriture est presque de
20% plus élevé que dans les pays de l'OCDE, le logement lui est devenu
quasiment inabordable pour les jeunes ménages et 33% des enfants vivent sous le
seuil de pauvreté.
Pourtant ce budget 2019 interpelle
D'abord parce qu'il met fin à un tabou vieux de dix ans: celui
de baisser de façon constante et systématique l'objectif du déficit budgétaire.
Pour 2019 celui-ci ne sera pas de 2.9% mais de 2.5%. En clair le gouvernement
s'offre une marge de manœuvre plus important de dépassement du budget, de plus
de 3.4 milliards shekel. Il faut espérer que cette nouvelle donne ne sera pas
temporaire mais clairement faisant parti de la politique économique des prochains
budgets., alors même que la dette de l'état hébreu s'élève à 60% du PIB. Cet
objectif financier était prévu pour 2020 mais il a été atteint dès la fin de
2016. A Titre de comparaison la dette de la France a dépassé le seuil des 2000
milliards d'euros, soit 95.1% du produit intérieur brut.
Ensuite, parce que nous sentons le vent d'une prise de
conscience. Le ministre des finances en
est-il la source ? ou bien nos politiciens commencent à comprendre que la corde
de la fidélité des citoyens à notre état risque de se rompre….
En effet, des parties du budget sont consacrées de façon
explicites a l'amélioration du niveau de vie des jeunes et des citoyens des
classes moyennes. Avec près d'un milliard et demi alloué au programme du
ministre des finances " tohnit Neto"…
(Programme net) : Ce programme comprend des avantages en nature, comme des
aides pour les jardins d'enfants pour les couples dont les deux travaillent ou
encore des points de bonus donnant des baisses d'impôt. Enfin ce programme dont
le but est d'apporter comme son nom l'indique plus de "net" dans le
budget des familles, inclus aussi la réduction de droit de douanes sur les
téléphones portables, les vêtements des enfants par exemple.
Ce budget 2019 consacre aussi près de 750 millions de
shekels pour des aides aux travailleurs aux faibles revenus, 602 millions pour
des subventions pour les jardins d'enfants…. Pour la première fois aussi, le
ministère ayant le plus gros budget n'est plus le ministère de la défense, mais
celui de l'éducation avec "seulement" 55 milliards contre 57 pour le
second………révolution?
Bien sur ce n’est hélas pas encore suffisant ……… en effet
plusieurs points de ce budget inquiète. D'abord c'est cette constatation non
dite: les olims n'intéressent plus l'état d'Israël. Pour la énième années consécutives le budget
du ministère de l'intégration est imputé.
Pire encore le célèbre "sal kilita" le panier d'intégration ne
sera plus donné pour les olims dont les biens sont au-dessus de 500 milles
shekels…alors même que les "réserves" du budget sont accréditées eux
d'une augmentation.
Insuffisant parce que même si nous sentant un léger
changement. Les bonnes habitudes restent tenaces: le budget de la défense
grandit encore, la politique d'une journée longue pour les écoles est remise a
dans quatre ans, c'est dire qu'il semble enterrer. Enfin sont oublies ou mal
lotis encore les déportés, les personnes âgées…le salaire des institutrices….
Notons enfin un point important, auquel nous consacrerons
un prochain article, celui de la lutte contre le blanchiment d'argent. Faisant
parti de la brigade financière, plus de 850 millions de shekels seront
consacrés en 2019 à la lutte contre "l'argent sale" et la limitation
de l'utilisation du liquide pour presque toutes les transactions….
Prions pour qu'enfin le budget de l'état soit dans
l'avenir comme on le pressent aujourd'hui plus proche de la vie des citoyens.
Car les politiciens ne doivent pas se tromper: la société n'est rien d'autre
que la combinaison d'individus qui ensemble, par leurs efforts, contribuent à
la construction sociale.
La société n'existe nulle part ailleurs que par l'action
d'individus humains. C'est s'abuser que de la chercher hors des actions
d'individus. Parler d'existence autonome ou indépendante de la société, de sa
vie, de son âme, de ses actions, c'est faire une erreur grossière, qui ne peut
mener à terme qu'a la colère des habitants du pays, au désespoir de nos jeunes
et a l'instabilité que notre pays ne peut se permettre.
lundi 15 janvier 2018
Faire de la guerre un combat pour la paix
Faire de la guerre un combat pour la paix
Aout 1914. Débutait la fin
d'un siècle de paix en Europe. La première guerre mondiale commençait,
accompagnée de la Révolution industrielle avec ses méthodes
de production de masse, l'emploi de nouvelles armes et surtout le début des
technologies de guerre. Le "progrès
scientifique", rendant cette guerre comme l'une des plus cruelles et
brutales dans l’histoire de l'humanité.
A Nietzsche, qui considérait qu’une "bonne guerre justifie n’importe quelle cause", Israël répond
aujourd'hui qu'une cause juste justifie une guerre, mais pas n'importe quelle
guerre : seulement une guerre juive.
Là où la technologie a apporté la "boucherie",
là où les terroristes du Hamas comptent leur "héroïsme" au nombre d'enfants assassinés, Israël nous apporte,
aujourd'hui, avec la précision de ses attaques, l'adresse de son système de
défense avec "le dôme de fer", une nouvelle conception de la guerre : la
guerre juive. Une guerre où la communication, les serveurs, le stockage des
données, les véhicules et les soldats, branchés aux
systèmes intranet, font du champ de bataille un lieu certes toujours
cruel, mais qui laisserait de plus en plus de côté les populations civiles pour
se focaliser sur cette chirurgie qui
consiste à éliminer le terroriste.
Tsahal lance bientôt sa jeep " Hammer ", a la frontière du Liban,
sans chauffeur, contrôlé à distance. Les essais dans la base secrète près de
richon letsion, ville côtière Israélienne ont données entière satisfaction à
l'armée. Enfin les nouvelles tenues de nos soldats les feront ressembler dans
un proche avenir à des "robocops" sophistiqués.
En ce sens, l'opération "Colonne
de nuées", plus que n'importe quelle opération jusqu’à aujourd'hui, a
en son temps ouvert une nouvelle conception de la guerre.
Elle a apporté une première révolution : à plus ou moins long terme, les
missiles "sol-sol" ne
feront plus leur travail. Le dôme de fer, prouvant son efficacité de jour en
jour, place les pays arabes et certains comme l'Iran dans une époque moyenâgeuse.
Il fait du terrorisme d'Etat et des bandes armées du Hamas de Gaza, des pantins
désarticulés s'acharnant à envoyer des missiles, qui ne seront de plus en plus que de simple feu
d'artifices dans le ciel.
Mais qui plus est, l'opération va permettre à Israël, et cela grâce aux
terrorismes de Gaza d'exporter la guerre juive vers les autres pays. Guerre
technologique, presque virtuelle, où les officiers et les soldats seront, dans les frappes données aux ennemis, en
situation de presque "simulation".
Nouvelle guerre, où l'Etat hébreu, par ses systèmes informatiques, ses
logiciels incontournables, ses nouvelles techniques, met déjà fin aux combats
traditionnels. Et si Israël est devenu un des plus grands exportateurs d'armes
du monde, paradoxalement ce n'est pas la guerre qu'elle exporte, mais un nouvel
art ancien qui redevient à la mode : la dissuasion.
Et si le système antimissile "dôme
de fer" a coûté
à Israël plus de deux milliards de shekel, grâce aux terroristes du Hamas, il rapportera
à l'Etat hébreu bien plus. Déjà, l'Inde se
dit intéressé par ce système qu'il nomme "David's sling". Car ce ne sont pas
des hélicoptères, des avions de chasses, des bombes qui constituent
l'exportation militaire d'Israël mais plutôt de l'intelligence.
Génie que représente le système Awacs monté sur les avions russes, qui a
permis de vendre pour plus de dix milliards de technologie à l'Inde, Brio
encore, les radars el/m-2083 ou les missiles intelligents comme Barak 8 ou les
simulateurs, vendus par la Société Raphaël.
Prodige, le système satellitaire optique à haute résolution pour l’observation
de la Terre, dénommé Optsat-3000, réalisé en Israël par Israël Aerospace
Industries et vendu à plus de deux cent millions de dollars, qui permet de
frapper les objectifs grâce à des images dont la précision atteint 50 cm.
Enfin, talent, les avions Gulfstream 550, qu'Israël Aerospace Industries
transforme en très sophistiqués avions de guerre. Dotés d’appareillages
électroniques les plus avancés et reliés à six stations terrestres, ces G-550
modifiés sont capables de voler à 12 000 mètres d’altitude avec un
rayon d’action de 7 000 kms. Ils sont devenus aujourd'hui le fer de
lance d’un système de commandement et de contrôle pour les attaques sur des de
scènes de guerre éloignées.
Car ce que nous retiendrons des décennies de guerre entre Israël et les
pays arabes, c'est cela avant tout: l'intelligence, l'humanité et le courage
d'Israël face à la lâcheté, la brutalité et la bêtise de nos ennemis. Souhaitons
malgré tout que la paix permette aux israéliens de consacrer leurs capacités
non à la pratique de la guerre, mais au bonheur des hommes.
Le coran et l’islam, sonnent l'hallali du développement économique.
Le
coran et l’islam, sonnent l'hallali du développement économique.
Tunis 2011, le peuple dans la rue, entame ce qui semble
être la nouvelle révolution arabe. Tunis 2018, le printemps arabe n'a rien
changer. Les états dominés par l’islamisme et le coran continuent de développer
la pauvreté et la corruption.
Alors, pourquoi les pays arabes ont pris à ce point du
retard dans le développement et l'avancée humaine?
Personne, en effet, ne peut aujourd'hui contester que le
monde arabe est très loin de l’Occident et des pays riches. Mieux même, les
pays comme l'Arabie saoudite, le Koweït ou l'Iran, riches depuis des décennies
en pétrodollars, n'ont su que cultiver la violence, la terreur, l’injustice et
la pauvreté au sein de leurs populations.
Dans des rapports publiés par l’ONU, plusieurs
intellectuels arabes reconnaissent que le développement du Moyen-Orient a été
entravé par un déficit de liberté et de connaissances, propre à l'islam. Ces
rapports, pointent des chiffres pour le moins affolants, avec un taux
d’alphabétisation des adultes qui dépasse à peine 50%, des dépôts de brevet
scientifique frôlant le zéro dans la dernière décennie et des indicateurs économique
et de croissance qui affichent des résultats peu reluisants.
Pour la plupart des économistes, le principal responsable
de la situation n’est autre que l’islam. « On ne peut pas comprendre la
performance économique de ces nations sans la mettre en rapport avec la foi et
la culture musulmanes », nous écrit, par exemple, l’historien de l’économie
David Landes dans son livre « Richesse et pauvreté des nations ». Selon lui, le
monde islamique de par ses règles et ses lois a rejeté les nouvelles inventions
et écarté « les nouvelles connaissances et les idées modernes, soupçonnées de
véhiculer des hérésies ». Pour Bernard Lewis, de l’université Princeton,
l’influence de l’islam est si envahissante qu’elle empêche de nombreux Etat
arabes de s’interroger sur les vraies raisons de leur retard. « Toutes les
réponses apportées sont religieuses… Si les choses vont mal, nous sommes punis
par Dieu pour avoir abandonné le droit chemin », écrit-il dans son livre « Que
s’est-il passé ? » (2002).
Le peuple juif, lui a montré, tout au long de son
histoire, une quête et un respect du savoir, sans commune mesure avec le
pourcentage de la population qu'ils représentaient. Le judaïsme a, ainsi,
apporté au monde plus d'une trentaine de prix Nobel, de nombreux penseurs,
philosophes, écrivains et savants. Dans de nombreux domaines, ils se sont
intégrés à la société en contribuant au développement des idées. La dimension juive de la religion est d’autant
plus intéressante qu’elle met à mal deux mythes : le premier, celui du
mythe de l’homo-œconomicus, cet homme-économique froid et calculateur, guidé
par des intérêts égoïstes et par l’appât du gain. Le second, le mythe de
l’"homo-religiosus", l’homme croyant, qui serait un individu
statique, du passé, étranger à l’innovation, voire superstitieux et d’une
rationalité quelque peu limitée, (très cher à l'islam).
C'est l'esprit économique du Talmud dans son enveloppe
diasporique, qui a donné une vitalité, un message, qui va enrichir le trésor
commun de l'humanité. Cet esprit va alors alimenter, en prenant sa juste place
auprès des nations, l'évolution de la pensée économique et contribuer par la
richesse de la pensée talmudique au développement de l'économie moderne.
le livre de Patrick Cabanel, "Juifs et Protestants
en France, Les Affinités électives XVIe-XXIe siècle[1], suscite l’intérêt, lorsqu’il met en lumière la
proximité croissante des étroites minorités françaises protestante et juive, de
la Révolution[2] jusqu'au milieu du XXe siècle. Il constate une évolution comparable des
deux communautés : "les deux minorités, sans doute parce qu'elles sont
avides d'intégration et de reconnaissance, occupent progressivement une place
éminente dans la vie politique, administrative, culturelle, financière et
économique".
Le travail représente, dans le judaïsme une glorification
de Dieu, qui a l'inverse de l'islam replace, l'homme au centre de la Création
et dès lors va encourager le travail et l'industrie. En faisant de chaque Juif
son propre rédempteur, l'auteur de son propre salut à chaque instant et en tout
lieu, exubérant l'activité, la richesse et le travail. Contrairement au mépris que certains
philosophes tenaient le travail physique[3], le judaïsme va élever, exalter, la portée du
travail. Le dogme juif du travail prend comme point de départ cette
affirmation : "C’est à force de peine que tu tireras de la terre
ta nourriture, tous les jours de ta vie… C’est à la sueur de ton visage que tu
mangeras du pain"[4]. Ce travail qui, selon le Talmud[5], fut, bien qu’imposé à l’homme, accueilli de bon cœur par celui-ci.
"Aime le travail", poursuit encore le texte des Pirke Avoth, pour
nous dire que le travail, plus qu’une formalité, est cet effort nécessaire pour
que la vie humaine acquière toute sa grandeur et sa valeur. Talmud, qui tout au
long de ses écrits, porte notre attention sur ce travail comme condition
indispensable de la bénédiction divine[6].
D'ailleurs, La révélation d'un Dieu unique participe à cette nouvelle
découverte, celle d'un monde inachevé où la nature a été donnée aux hommes pour
que ceux-ci s'y installent et y prospèrent. Ce monothéisme porte en lui la fin
du fatalisme et la découverte de l'individualisme, de cet homme responsable de
son destin où l'action humaine prendrait toute sa place. Ce monothéisme, une
première fois exprimé, donne à l’homme sa dignité. Le libre arbitre qu’il
reçoit le rend responsable de ses actes, homme libre, condition primordiale de
son ascension spirituelle, mais aussi matérielle. Cette liberté, qui est la
première caractéristique de l’homme créé par Dieu, l’homme formé à l‘image du
Créateur, reçoit la liberté d’esprit de choix et s’élève, par de là même, au
statut d’individualité souveraine.
Ainsi, lorsque, selon le texte, Dieu se révéla aux Hébreux, c’est par cette
proclamation qui demeure toujours la charte de la morale
universelle : "Je suis l’Éternel ton Dieu, qui t’ai délivré du
pays d’Égypte, de la maison de l’esclavage". En se faisant connaître des
hommes, Dieu, Libérateur, remet entre leurs mains les présents les plus
précieux, la liberté individuelle et la liberté nationale, sans lesquelles rien
n’est possible, et tous les matins, l’Hébreu, homme libre, remercie dans sa
prière Dieu par ces premières paroles : "Merci de ne pas m’avoir
fait esclave".
Le monde arabe plus que jamais se doit aujourd'hui pour
prendre enfin le train de la modernité et se tourner vers le peuple juif et
Israël. Le discours de Mahmoud Abbas, truffé d'inexactitudes et de mensonges,
face à un rapprochement de pays musulmans d'Afrique et du moyen orient vers
l'état Hébreu, ne sera espérons-le pour le monde arabe que les élucubrations
d'un vieux terroriste qui regarde le monde barbare qu’il a voulu tant
construire s'écrouler.
[1] Paru aux éditions Fayard.
[2] Qui marque leur émancipation commune.
[3] Aristote,
Lycurgue
[4] Genèse
3,18.
[5] Section
Pessahim 118 a.
[6] Texte dans Berahot 17 a, kidouchine
30 b ou Midrashim, Deutéronome, 14, 29.
Humeur : Le choix du rebelle
Humeur : Le choix du rebelle.
Les élections laissent toujours un vaste choix aux citoyens. Nous devons
nous décider entre l'insignifiant, la banalité, la niaiserie, les lapalissades,
les sophismes, le laxisme de la pensée, le cynisme ou enfin l'opportunisme. Car
la bêtise est la chose la mieux partagée par les parties politiques, elle est
partout, depuis toujours. Car enfin depuis des années que nous votons à droite
ou à gauche, les politiciens eux pensent ailleurs. Mais faut-il en vouloir à
nos politiciens ? Non.
Il est difficile pour eux de comprendre l'intelligence des peuples et des
hommes. Car notre intelligence les dérange, elle est rebutante pour leurs
faiblesses, leurs paresses intellectuelles et médiatiques. La capacité des
citoyens de tous les pays à subir les assauts des terroristes en Europe et en
France particulièrement, ou ici en Israël du Hezbollah, du Hamas, le courage de
nos soldats israéliens ou la générosité des peuple gênent nos politiciens, les
désarçonnent et les bousculent dans leurs conforts. A chaque élection nous
avons la même hésitation : doit-on voter pour le naïf, le suffisant,
l'inculte, l'apathique ou le corrompu. Le choix est en vérité difficile, car de
gauche ou de droite nos politiciens sont plus portés par les choses de l'argent
que par celles de l'esprit. Alors que vous ayez voté à droite ou à gauche, est-ce
si important ? Ce qui est important est de savoir pour qui aurait voté le
célèbre Tintin. Mais là aussi nous restons dans le flou, puisque Tintin est
rebelle à toute vision réductrice. Aurait-il voté à gauche ? En vérité il est difficile de nous imaginer
notre Tintin avec un sac de riz allant au secours des terroristes ou nous
parlant de déséquilibrés à chaque attentats. En regardant de près, ses
chaussures sont bien trop luxueuses pour qu'il prenne le risque de se les faire
faucher. Mais nous l'avons vu quand même apporter la civilisation au congolais.
Alors de gauche Tintin ? Les trois albums Tintin au Pays des Soviets,
Tintin au Congo, Tintin en Amérique nous laissent dans le doute. Avec le
Sceptre d'Ottokar, nous le retrouvons défendre la couronne d'un roi. Alors
peut-on espérer qu'il soit de droite ?
Hélas lui aussi nous apparaît finalement comme nos politiciens, bien
lisse, neutre, sans message afin que tout a chacun puisse s'identifier à
eux. Heureusement Il reste aussi un
autre choix: être rebelle pour être un garde-fou. C'est ce que nous sommes nous
peuple du livre. Les trois dernières fêtes que nous avons passées pourim et
pessah, et celle qui vient, shavouot, envoient des messages clairs au monde.
Nos ennemis avec pourim, ont appris à leur dépend qu'il n’existe sur terre
aucun peuple qui pourra supprimer le peuple juif. Par la prière, la lutte,
l’intelligence politique, nous sommes à même de nous défendre contre ceux qui
veulent notre destruction. Nous apprenons au monde par pourim une première leçon :
la résistance.
Avec pessah qui vient de passer, nous leur apprenons une autre leçon: le
prix de la liberté. Que rien n'est plus cher que la liberté. Pour elle nous
avons marché quarante ans dans le désert. Nous avons combattu seul face à
l'empire le plus fort de l'époque, l'Egypte, pour détruire le système de
l'esclavage, et inventer une notion nouvelle, celle de l'homme libre ! Qui
prend en main son destin.
Avec shavouot, enfin, nous donnons à l'humanité, un dernier message :
l'importance de la culture, de l'étude, de la morale et du droit.
Nos politiciens s'ils veulent un jour avoir notre confiance devraient tout
simplement, regarder notre peuple millénaire….
La France peuple élu de l'Europe ?de Richard Sitbon
Edition l'harmattan/ questionner l'Europe
Préfaces de Henri Cukierman/ Daniel Gal
http://richard-sitbon.blogspot.co.il
Option sur un contrat à terme de blé, ou option sur la faim.
Option sur un contrat à terme de blé, ou option sur la faim.
Les mots sont
techniques, simples, froids. Ces mots expliquent aux investisseurs les termes
du contrat à option sur le blé. On lit : L'option
est exerçable à tout moment jusqu'à sa date d'expiration… à tout moment sont
cotées les options dont le prix d'exercice est le plus proche du cours du
contrat à terme ferme du blé…la chambre de compensation fait constituer par le
vendeur d'option une somme correspondant à titre de garantie de la perte qui découlerait
de l'évolution la plus défavorable de la valeur liquidative de sa position
nette globale.........tous ses mots pour du blé. Car pourquoi se contenter
d'actions, d'obligations, ou des services financiers classiques, il faut
aujourd'hui faire de l'argent sur tout. Même sur le blé, le riz, le sucre……et
même la beure.
Le prix du
beure s'envole en France. La pénurie est là. Bien sûr il y a le phénomène bien
connu de la loi de l'offre et de la demande…production du lait en chute, et
consommation en hausse aux états unis, en chine…notamment.
Ainsi en
avril 2016, la tonne de beurre s'élevait à 2500 euros. Aujourd'hui, la tonne se
vend a plus de 7000 euros. Mais cette hausse est aussi du a la spéculation sur
les prix. Comme pour le blé ou d'autres produits de premières nécessités il y a
la "manipulation des marchés", c'est à dire la spéculation,
qui serait en cause.
"La
pénurie est surtout entretenue par une poignée d'industriels et de traders en
produits laitiers qui profitent des quelques mois restants avant les prochaines
négociations annuelles sur les prix pour faire un maximum de profits." confirme un
spécialiste.
Les produits
sont devenus aussi "produit financier" et source de bénéfice, il
suffit pour cela de profiter de mauvaises moissons et des tensions du marché
pour les mettre en stockage et déclencher une hausse des prix. Ce ne sont plus
alors la base de la nourriture des hommes mais des nouvelles matières premières
agricole très spéculatives. Les fonds de retraites ont depuis quelques temps compris
l'énorme source de profit à tirer de ces produits. Leurs volatilités sont
aujourd’hui de 40 %. Elles étaient de 10 % lorsque le marché financier n'était pas
si spéculatif.
Alors la
finance est-elle néfaste? La concurrence capitaliste mauvaise? Non.
La réponse
est mitigée. Elle se trouve "beemtsa" au milieu en hébreu. Le milieu, se situant
à l'intermédiaire de deux extrêmes, permet l'unification, « toute unité est
au centre, les extrêmes sont divisés, seul le centre est un » écrit le
Maharal dans Netsah Israël , ce centre étant l'unité et le tout en même temps «
car le tout est l'équilibre central qui englobe les parties dans lesquelles
toutes les parcelles se retrouvent… dans le centre il y a le tout » .
Il fut un
temps lointain des élections où les socialistes pointaient du doigt cet ennemi
invisible : la finance, promettant de s'en charger. L'ennemie d'hier serait-il
devenu l'ami d'aujourd'hui ? Ou bien tout simplement dans cette lutte des
classes devenues une guerre des classes, le capitalisme international aurait-il
vaincu les tenants du social ?
En réalité,
il n'y a ni ennemi, ni ami.
Il n’y a
seulement que des modes de vie, des idées qui s'affrontent. Sans guerre. Et
dans la réflexion, le développement de la pensée; la chute du mur de Berlin a
fourni des arguments et des motivations nouvelles aux tenants du capitalisme,
les encourageant à aller jusqu'au bout de leurs idées.
La pensée
socialiste, elle, restant éculée, nostalgique d'un passé où l'on nationalisait
des entreprises et où l'on imposait les riches. Dans un contexte mondial, qui,
depuis vingt ans, s’est modifié, la politique socialiste est devenue obsolète.
Est-ce à dire que la bataille du social, de l'humanisme est perdue ? Sûrement
pas.
Le défi est à
de nouvelles idées. Le socialisme se doit comme le capitalisme de proposer une
réflexion qui s'intègrerait à la finance, à la mondialisation. Car c'est non
par le conflit mais de concert que la recherche du bonheur social et les sorties
de crise sont possibles.
A ce titre
Israël est un exemple à suivre. Car si les résultats économique d'Israël
sont excellent, c'est surtout et sans l'avoir vraiment voulu le passage haut la
main d'Israël à travers les crises économiques et notamment celle de 2008 qui tient
du miracle, et retiens notre attention. La politique de notre premier
ministre Natanyaou n'est pas étrangère a ce miracle. Et c'est paradoxalement de
l'extrême que nous sommes monté dans l'excellence.
Car ce qui
caractérise notre économie est l'extrême. Peut-être parce que pendant deux
mille ans nous n'avons pas pu nous gérer nous-même, nous aimons allez jusqu'au
bout. Lors de la création de l'état nous avons été extrémiste dans la
construction de notre économie: une économie basée sur l'interventionnisme
étatique exacerbé.
Depuis une
quinzaine d'années toujours en nous inspirant des autres nations, nous avons
décidé, a l'exemple des Etats-Unis ou de la grande Bretagne, de devenir les
apôtres de l'économie de marché. Là aussi nous avons opté pour l'extrémisme.
Cette extrémisme c'est l'extrémisme de la jeunesse qui se cherche, qui cherche
d'abord chez les autres son chemin. Elle a permis d'ouvrir nos marchés, de
devenir compétitif, d'améliorer de façon foudroyante le niveau de vie des
Israéliens.
Il est
maintenant arrivé le temps de redevenir l'hébreu. Celui qui montre l'exemple.
Même en économie. En effet Nous somme un
peu aujourd'hui comme un Hébreu, en 163 avant l’ère chrétienne, qui dirait à un
grec, "nous acceptons l'hellénisme, à condition que vous pratiquiez la
"tsniout"". Maintenant que nous avons élevé notre économie au premier
rang des nations nous devons, en restant dans une ligne de liberté mettre fin à
notre contradiction, qui se situe dans la coexistence d'une pauvreté exacerbée
et une richesse outrancière
Rappelons ce
qu'écrivait il y a peu Le professeur Benno Gross, à propos de la lutte des
Hashmonéens contre l'hellénisme:" Nous savons tous que la fête de
Hanoucca commémore la victoire militaire des Hasmonéens et la lutte d'un groupe
de fidèles vigilants pour résister aux tentations de l'hellénisme. Mais cette
fête nous invite aussi à méditer sur le choc des civilisations et sur la
signification de la diversité des cultures. La fracture de l'origine que
constitue l'acte de création se manifeste dans l'histoire par le morcellement de
l'humanité en civilisations diverses, représentatives de valeurs qui leur sont
spécifiques. Chacune selon sa vocation propre est un reflet singulier, partiel,
de l'universel. Mais il existe une tentation idolâtrique qui pousse les
cultures à imposer, comme référence exclusive, sa propre particularité, à tous".
Notre
vocation aujourd'hui est de trouver notre voie.
Les deux bases de la société : le sacré et la laïcité.
Les deux bases de la société : le sacré et la
laïcité.
Jean Jacques Rousseau dans la société qu'il nomme république, nous dit qu'il
existe un contrat par lequel "un peuple est un peuple". Où chacun de
ses membres s'engage, promet d'accepter des valeurs sociales universelles qui
se retrouvent dans un acte double : la défense de la liberté et la prise
de responsabilité. La Liberté, l'Egalite, la Fraternité, sont trois mots qui
sont, non pas seulement le fondement de cette république française, mais le
fondement de toute société qui se voudrait humaine. Et si le mot laïcité n'est
pas explicitement prononcé dans son écrit, le contrat social reste l'un des
rares textes de l'humanité qui fonde l'idée d'une société de liberté, où
s'inscrit d'abord la tolérance. Et il ne faut pas être surpris qu'il existe
avec la bible un deuxième texte, même si souvent tronqué voire trompé, qui lui
aussi met en avant les libertés.
Rabbi yshmael a dit : Le dereh eretz (la
sociabilité) a devancé de vingt-six générations la torah. Il est écrit :
il faut garder la "sociabilité" pour garder la torah.
Midrach raba.
Ou encore
Rabi Eliezer ben Azaria nous dit : s'il
n'y a pas de torah il n'y a pas de dereh eretz (sociabilité), s'il n'y a pas de
sociabilité il n'y a pas de torah.
Dans ces textes, ce qui est mis en évidence, et qui peut aujourd'hui nous
paraitre étonnant, est ce constat : il n'y a pas de religion sans laïcité.
La laïcité c’est-à-dire l'ouverture sur les idées, est la condition non
seulement de la pensée religieuse, mais c'est cette laïcité qui va permettre
aussi le maintien de la religion dans sa logique de droit et de justice. La
laïcité est cette sociabilité dont nous parlent les textes du judaïsme.
Rousseau, visionnaire de la pensée sociale, nous offre d'ailleurs un écrit peu
étudié et lu : le "lévite d'Ephraïm".
Dans son commentaire sur ce livre
que l'on trouve dans "constitution juridique et violence sociale[1]" : Raphael Drai écrit : "Rousseau
a trouvé le sujet de son récit dans la bible, précisément dans les derniers
chapitres du livre des juges, qui relate l'histoire…d'un lévite dont la
concubine est violée en territoire de benjamin"
Ce lévite, selon la suite du récit biblique coupera le corps de la femme
morte en 12 morceaux, qu'il enverra alors aux douze tribus…
Le sujet de Rousseau, d'une extrême violence n'est pas pris au hasard. En
effet nous sommes dans un état hébreu où la bible vient d'être donnée. Où les
douze tribus sont les contemporains des miracles de Dieu, lors de la sortie
d'Egypte et pendant la traversée du désert. Et pourtant l'histoire nous décrit un environnement de
violence, sans humanité, sanglant. Et Raphael Drai d'écrire encore :" L'existence
d'une constitution est ce qui permet à une société de réguler ses échanges
internes mais surtout, de préserver sa cohérence organique au sens physique,
son intégrité corporelle au sens premier, charnel". Raphael Drai se situe dans le cadre du droit.
Mais au-delà c'est l'absence de laïcité au sens "du respect de tous"
qui dans la société décrite dans les juges a été perdue. La laïcité est la
garantie de toutes les ouvertures et de toutes les questions. Mieux, elle est
le permis de la religion, des reformes, des nouvelles idées, tant que celles-ci
se nourrissent de cette base commune.
D'ailleurs le livre des juges dans le chapitre dix-neuf, commence bien par
la laïcité : "et il advint, hélas, en ces jours-là, et de
roi, point en Israël". C'est cet oubli de la condition primaire, "la sociabilité", qui
fait défaut, et cette carence conduit toute la société à sa perte. "Le
contrat social" de Rousseau est le squelette de la laïcité, où chaque volonté, chaque
différence et chaque religion ou opinion peuvent s'accorder pour un vivre
ensemble.
Ce contrat social français est ce défi que la France a délaissé depuis des
années, pour imiter un système ou adopter des idées et attitudes qui peuvent
être perçues comme une certaine servilité, en tout cas, sûrement comme une
abdication. Abraham, prophète, philosophe, révolutionnaire aussi, éveilleur de
conscience, ne s'est jamais désisté, pour trouver son Dieu, allant jusqu’à
affronter son père Terah.
Mais une défense de la laïcité comme garant du pluralisme n'est pas
suffisante. Il faut utiliser cette force, pour garder l'esprit du
questionnement, pour ne pas rester figé dans des conceptions, dans une pensée,
mais être poussé vers la création et l'engendrement.
Sans cette impulsion, la société devient incapable de voir et de comprendre
les altérations de la collectivité. Le "surplace" se transforme très
vite en faiblesse et en régression. Comme dans l'histoire de la bible et celle
du roman de Rousseau apparaissent alors des "sans-droits[2]", des hommes sans attaches, ne
reconnaissant aucune identité commune. Ces "sans droits" vont alors
comme un miroir, contraindre la société à regarder ses contradictions.
L'histoire, tirée des juges et le roman de Rousseau, place la société en face
d'elle-même.
Le choix facile de la bonne conscience, dans un comportement
d'accommodements et de compromis pour garder une vitrine illusoire, explose
finalement en poussière. Dans le récit, ce n'est plus la loi et la vie sociale
qui sont respectées, mais la priorité de sauvegarder une image. Dans le récit,
c'est en effet pour préserver la règle de l'hospitalité, que les protagonistes
de l'histoire cèdent aux "sans droits", en leur donnant pour les
assouvir, une concubine, qui est violée et tuée. L'apparence sociale devenant
alors une priorité, au mépris de la liberté de la fraternité et des idées de
justice.
Finalement, cette renonciation aux vraies valeurs et l'abandon du courage,
que demande la confrontation, conduisent au chaos et à la guerre.
Les deux éléments unis du profane et du sacré garantissent la soudure
sociale, la paix, et la solidarité, à l'instar de ce que nos rappelait un des
grands rabbins du judaïsme, le Rav Kook[3], "souvent dans les sentiers de la vie, le profane s'éveille le
premier, puis le sacré apparait pour achever le renouvellement du profane, pour
l'embellir."[4]
[1] In les
usages sociaux du droit, Paris, PUF, 1989, pages 169-186
[2]
Littéralement dans le texte des juges chapitre 19 versets 22 : Bnei
Beliyaal
[3] Premier
Grand Rabbin ashkénaze en Israël
[4] Maamari ha
reiya,p. 403-404
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